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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

samedi, février 21, 2009

LES JUIFS DANS L'HlSTOlRE DE L'ESCHATOLOGIE

Pour avoir une idée exacte du peuple juif et de son énorme signification dans le plan de la rédemption et de la sanctification du monde, il faut se rappeler aussi leur rôle dans la métahistoire ou eschatologie, c'est-à-dire, dans les événements derniers qui, déjà en dehors de l'histoire, gravitent, pour ainsi dire, sur l 'histoire tout entière et l'attirent à eux. Ces événements commencent:

a) par la plénitude des nations qui doivent être évangélisées même en tant que nations dans leurs structures culturelles, qui font d'elles telle ou telle nation déterminée. Processus qui doit se vérifier à travers toute l'histoire en grande partie, et comme effet principal de la dialectique entre juifs et gentils, entre Synagogue et Église. Le moment précis de l'histoire que nous vivons est caractérisé par l'apogée de la lutte de la Synagogue contre l'Église pour empêcher que le message chrétien arrive à la plénitude des peuples.

L'Église est sur le point de faire pénétrer ce message dans les peuples. Mais la Synagogue, avec le libéralisme et le communisme, rejette fortement ce Message. Cependant l'Eglise, surtout dans son foyer principal, la Chaire Romaine, est en train de se revêtir d 'une vitalité exceptionnelle, qui, à l'abri de la forteresse de l'Esprit Saint, la rend capable de démolir le monceau d'erreurs que la Synagogue a accumulées dans le monde pendant les quatre derniers siècles. Telle paraît être la signification des messages marials au monde actuel, annonçant la paix, qui signifierait que la plénitude des peuples entrerait dans le sein de l'Eglise. C'est aussi la signification du Concile Œcuménique Vatican II.

b) En même temps que l'accomplissement de la plénitude des nations au sein de la Chrétienté, les conversions des juifs iraient aussi en se multipliant, de plus en plus valables en nombre et en qualité, par l'effet de l'émulation dont parle l'Apôtre. Mais aussi bien la plénitude des gentils dans le sein de l'Eglise que les conversions des juifs provoqueraient une rage plus grande et un ressentiment accru contre l'Eglise dans le noyau central du judaïsme, qui, à mesure qu'il diminuerait, deviendrait aussi plus fanatique; au point de réussir avec succès dans sa tâche de la gentilité.

Ainsi se préparerait et se réaliserait l'apostasie universelle dont nous par le Saint Paul (II Tes. II, 3) quand il dit: "Que personne ne vous abuse d'aucune manière. Auparavant doit venir l'apostasie et se révéler l'homme impie, l'être perdu, l'Adversaire"; et Saint Luc (XVIII, 8) où le Seigneur demande : "Mais quand viendra Ie Fils de l'Homme, trouvera-t-il de la foi sur terre?". Et Saint Mathieu (24, 12), où le Seigneur lit: "Et par l'excès de méchanceté, se refroidira la charité d'un grand nombre" (Idem, I Tim, IV, I)

c) L'apostasie universelle formera un seul fait historique avec l'avènement de l'Antéchrist, comme il ressort du passage de la IIe Épître aux Thessaloniciens (II, 3) de Saint Paul. L'Antéchrist sera reconnu comme le Messie des juifs et le maître des gentils. De cette façon, l'apostasie universelle des peuples gentils et la domination judaïque sur tous les peuples constitueront aussi un seul fait historique. L'avènement de l'Antéchrist sera dans l’intervention de Satan, c'est-à-dire, par la suggestion. Satan sera délivré de sa prison, il sortira, et il séduira les nations. (Apoc, XX, 7)

d) À la plénitude des nations qui pourra être absolument contemporaine de l'apostasie universelle et de l'avènement de l'Antéchrist succédera la conversion des juifs, qui s'effectuera principalement par la prédication d'Élie et d'Enoch selon ce texte de Malachie: (IV, 5) "Je vous enverrai Élie le Prophète, avant que vienne le jour de Yahwé, grand et terrible. Il convertira le cœur des pères aux fils. et le cœur des fils aux pères, pour que je ne vienne pas donner à la terre tout l'anathème".

e) Avec l'apostasie universelle et la révélation de l'Antéchrist se produira la grande tribulation qu'annonce Jésus dans l'Évangile (Mat XXIV, 21 ; Marc XIII, 21 ; Luc XXI, 25)

f) Puis par la suite, après la tribulation de ces jours-là, le soleil s'obscurcira et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel et les colonnes du ciel s'ébranleront. Alors apparaîtra l'étendard du Fils de l'Homme dans le ciel, et toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'Homme venir sur les nuées du ciel avec une grande puissance et une grande majesté. (Mat XXIV,
20, Marc XIII, 26; Luc XXI, 27)

g) "Et Il enverra ses anges avec des trompettes retentissantes et ils réuniront les élus des quatre points cardinaux, d'une extrémité du ciel à l'autre". (Mat, XXIV, 31; Marc XIII, 27)

h) Quand le Fils de l'Homme viendra dans sa gloire; et tous les anges avec Lui, il s' assiéra sur son trône de gloire et toutes les nations se réuniront en sa présence et il séparera les uns des autres, comme le pasteur sépare les brebis des boucs, et il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. (Mat, XXV, 31)

i) Mais quand viendra la gloire du Seigneur, les cieux passeront avec un grand bruit, et les éléments embrasés se dissoudront, et pareillement la terre avec toutes les œuvres qu'elle contient. (II Pier III, 10)

j) Mais nous, nous espérons d'autres cieux nouveaux, et une autre terre nouvelle. (II Pierre, III, 13) Car Dieu va créer un autre ciel nouveau et une terre nouvelle (Isaïe, LXV, 17), selon la vision de l'Apocalypse: "Je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, parce que le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'existait plus".

k) Et il se fera un grand banquetpour "que vous mangiez et que vous buviez dans mon Royaume et que vous vous asseyez sur des trônes en tant que juges des douze tribus d'Israël". (Luc XXII, 30)

De même que le peuple d'Israël remplit une mission primordiale dans le temps historique, de même il doit l'accomplir dans les événements eschatologiques. Il n'est pas possible d'oublier que toute l'œuvre du Christ se réduit à la fondation et à la prédication de son royaume messianique, royaume universel dans le temps et dans l'espace; royaume historique et eschatologique; royaume spirituel et interne, mais aussi temporel et externe. Et dans ce royaume messianique, le peuple d'Israël, même dans sa réalité charnelle et historique, accomplit une mission de première importance. C'est seulement à Abraham, en effet, des reins duquel fut tiré ce peuple, que furent annoncées pour la première fois les grandes promesses qui fondèrent ce royaume messianique. "En toi et en ta descendance seront bénis tous les peuples de la terre". Et c'est seulement en Abraham que ce royaume commence à se réaliser effectivement.

Les patriarches de l'Ancienne Alliance, dont Abraham est le premier de série, seront ainsi la racine de ce royaume messianique qui doit se perpétuer dans toute l'histoire et ensuite aussi dans l'éternité. Et avec les patriarches, les prophètes aussi et les Apôtres constitueront les prémices et la racine du plantureux Olivier qu'est l'Église. (Rom, XI, 16-17)

Au peuple d'Israël l'adoption et la gloire, les alliances, la législation, le culte et les promesses; à lui les patriarches et tous ceux de qui selon la chair provient le Christ, qui est par-dessus toutes choses (Rom, IX, 4-5) Israël a par conséquent une triple grandeur. La première, celle du nom; car: "Désormais, tu ne t'appelleras plus Jacob, mais Israël,. car tu as lutté contre Dieu et contre les hommes, et tu les as vaincus". (Gen, XXXII, 29)

La seconde, pour les grands bienfaits qu'il a reçus de Dieu. La troisième, car d'Israël, Jésus-Christ a tiré son origine charnelle. Par cela, et dans le Christ, "le Salut vient des juifs". (Jean, IV, 22)

Mais Israël est grand encore dans les branches qui ont été détachées de l'Olivier pour que soit greffé l'olivastre de la gentilité, parce qu'elles aussi doivent accomplir une mission dans le plan divin, celle d'accélérer l'évangélisation du monde, et avec cela le progrès de l'histoire.

Mais à la fin, quand les nations seront entrées dans le royaume messianique, ce peuple, avec sa nouvelle insertion dans le nouvel olivier duquel il a été partiellement détaché, annonce le moment précis du début des grands événements eschatologiques qui préparent la parousie du Fils de l'Homme.

Et déjà, dans la consommation elle-même de l'eschatologie, quand on célébrera le banquet final et éternel de la divine contemplation, invités de l'Orient et de l'Occident "viendront et s'assiéront avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des Cieux". (Mat VIII, II).
ÉPILOGUE


Les considérations qui précèdent ont été écrites pour expliquer LE JUIF. La race juive est une race salvatrice dans le Christ.

Tout ce qu'on pourra dire au sujet du juif restera bien court devant la grandeur de cette race qui nous a apporté le Christ et Marie.

Mais le Christ et Marie sont si grands que leur grandeur surpasse la grandeur humaine. Le Christ et Marie touchent au Divin. Le Christ comme Fils Unique du Père, Splendeur de la Substance Divine. La Vierge Marie comme Mère de Dieu. Aussi le juif, soutien généalogique de grandeurs qui surpassent sa propre valeur, aurait dû s'abîmer dans sa propre petitesse à cause des grandeurs qu'il porte. Mais au contraire une partie d'Israël fut mordue par l'orgueil. Insensée, elle se crut plus grande que les autres peuples, que toutes les autres races... et surtout plus grande que le Christ et Marie.

Elle se crut supérieure à tous et éleva autour d'elle une enceinte pour ne pas se contaminer à l'infériorité des autres; et elle a travaillé avec astuce pour les dominer. Et elle continue à le faire. Avec la Presse et avec l'argent, les juifs ont aujourd'hui le contrôle des peuples chrétiens.

Dans le régime de grandeur charnelle que leur astuce a élevé avec les forces déchristianisées, les juifs sont les maîtres, et il n'y a pas apparemment, de pouvoir capable de résister à leur puissance occulte.

Alors les peuples chrétiens devront-ils se voir condamnés à un esclavage dégradant et sans rédemption sous la prépotence judaïque? En aucune manière. Il faut secouer avec une énergie virile cette domination génératrice de mort. Comment? Avant de l'indiquer je vais demander aux lecteurs de bien peser les mots qu'ils vont lire, parce qu'ils ont été écrits dans la précision logique la plus stricte. Et ils ont été écrits aussi selon les principes chrétiens les plus purs.

On sait le Christianisme se résume dans le grand Commandement: "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur... et ton prochain comme toi-même".

Aimer signifie chercher LE BIEN de ceux que nous aimons. L'homme doit donc chercher d'abord LE BIEN de Dieu, et ensuite LE BIEN de l'homme. Le bien de Dieu est que son nom soit béni et glorifié dans les faits par l'accomplissement de sa loi. Le bien de l'homme est que lui soient reconnus tous les droits qui concourent à l'obtention de son bien-être éternel et temporel.

S'il en est ainsi, il manquerait au commandement de l'amour ce père qui ne reprendrait pas son fils qui viole les droits de Dieu ou les droits de sa mère. Il n'accomplit pas son devoir de charité ce père qui ne punit pas, si c'est nécessaire, le fils qui ne respecte pas sa mère ou qui maltraite ses frères. Il n'accomplit pas son devoir de charité ce gouvernant qui ne prend pas soin des intérêts de la Patrie ou qui ne prévient ni ne châtie les infractions aux lois des mauvais citoyens.

Charité n'est pas SENTIMENTALISME qui consent à toutes les erreurs et infractions des autres. La charité, c'est procurer efficacement le bien réel (éternel et temporel) des autres, et HAÏR À TOUT MOMENT LE MAL.

Ceci étant donné, comment faut-il prévenir les propos judaïques de dominer les peuples chrétiens?

De deux façons simultanées:

1. - EN AFFERMISSANT ET EN CONSOLIDANT LA VIE CHRÉTIENNE DANS LES PEUPLES.

Comme je l'ai fréquemment répété au cours de ce livre, la domination judaïque va de pair avec la déchristianisation des peuples. C'est une loi théologique prouvée par l'histoire. Donc, la christianisation véritable des peuples, par un catholicisme intérieur et profond de foi et de charité, marquera le déclin de la domination judaïque. Pour cela, la meilleure façon de combattre la domination judaïque est de restaurer solidement le sens chrétien dans la vie publique et dans la vie privée.

2. - EN RÉPRIMANT DIRECTEMENT LES MAUVAIS COUPS JUDAÏQUES.

Et ici, faisons remarquer que les juifs, comme "fils du diable", ainsi que les appelle Jésus-Christ, ont aussi des méthodes diaboliques pour dominer les peuples chrétiens. Ces méthodes se réduisent au mensonge.

"Vous êtes les fils du diable, leur disait Jésus-Christ, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. il fut homicide dès le commencement, et il ne demeura pas dans la vérité; quand il dit des mensonges, c'est de lui-même qu'il parle, parce qu'il est menteur et père du mensonge". (Jean, VIII, 44)

Saint Paul, parlant de Satan, nous dit : "qu'il se transforme en ange de lumière" (II Cor, XI, 14)

Le mensonge est la grande arme du diable et de ses fils les juifs. Aussi le diable est-il figuré par le serpent, et les juifs aussi adoptent le serpent comme symbole cabalistique.

De là vient que la méthode propre du judaïsme dans sa lutte contre les peuples chrétiens soit de tendre des pièges.

Il tue les peuples chrétiens sous l'apparence de les sauver. Il les réduit en esclavage au nom de la liberté. Il les hait sous le prétexte de la fraternité. Il les domine sous le prétexte de l'égalité. Il les tyrannise sous le prétexte de la démocratie. Il les vole sous le prétexte du crédit. Il les empoisonne sous le prétexte de l'illustration.

Et par ailleurs, mentant toujours avec une merveilleuse habileté, il accuse les vrais sauveurs d'être les ennemis des peuples. Et ainsi, le Christ, l'Église, le sacerdoce, les gouvernants chrétiens, sont présentés au peuple comme de vils séducteurs.

La lutte tragique de la guerre civile espagnole en est la meilleure démonstration. Le judaïsme, avec sa caserne à Moscou, avait corrompu les masses espagnoles et avait suborné quelques gouvernants vils et couards. Il voulait terminer son œuvre en soumettant la nation hispanique à un ruineux esclavage plus vil que celui de la Russie Soviétique. Mais surgissent les héros de l'Espagne du Cid et des Rois catholiques, résolus à libérer le peuple espagnol de cette affreuse tyrannie, et alors le judaïsme universel diffuse dans tous les coins du monde qu'une poignée de factieux conspire contre le pouvoir constitué et contre le peuple espagnol.

En écrivant ces pages, j'ai ressenti la douleur de penser que beaucoup de VRAIS ISMAÉLITES pourraient croire que l'on y veut que le juif soit réprimé pour le simple fait de porter du sang juif. Cependant, c'est impensable.

Non seulement ce n'est pas contre le sang juif en tant que tel, mais c'est en défense du véritable sang juif. Parce que la grandeur d'Israël, c'est le Christ et c'est Marie. La grandeur d'Israël c'est le sang juif qui coule dans les veines du Christ et de Marie. Et c'est bien pour défendre ce sang, c'est-à-dire les principes chrétiens, qu'ont été écrites ces pages, en proscrivant l'infect du sang pharisaïque.

Que les vrais israélites veuillent bien comprendre qu'ils ne pourront atteindre à la véritable grandeur de leur sang, qui est la grandeur universelle du monde, que lorsqu'eux-mêmes prendront l'épée en mains pour nettoyer de leur sein le ferment pharisaïque qui pervertit, et lorsqu'ils adhéreront à Celui qui est venu sauver tous les hommes.

    vendredi, février 20, 2009

    APPENDICE


    Nous reproduisons en appendice le dernier document de la Chaire Romaine, publié à l'aube même du monde moderne proprement dit, peu d'années avant que les juifs ne s' emparent du contrôle de la Société Chrétienne, chose qui, comme on sait, eut lieu dans la Révolution Française. Le sage Pontife Benoît XIV y fait un examen bref mais lucide, de la grandeur et de la misère du peuple juif, résumé que, pour leur malheur, les peuples chrétiens devaient oublier. Plus tard, quand les juifs se sont transformés en maîtres de peuples chrétiens, et ont confiné l'Église dans les ghettos, ils ne jugèrent plus possible ni utile de parler. Les peuples déchristianisés ne pouvaient pas comprendre surnaturellement ce mystère de l'histoire qu'est le peuple Juif. Cependant les peuples devaient supporter ce mystère en subissant les pénuries sans nombre que le peuple juif devait leur infliger avec le capitalisme, le libéralisme, le socialisme, le communisme, et aujourd'hui, le sionisme.

    LETTRE ENCYCLIQUE du Pape Benoît XIV (1740-1758) au Primat, aux Archevêques et Évêques de Pologne, se rapportant à ce qui est interdit aux juifs résidant dans les mêmes villes et mêmes cantons que les chrétiens. (Bullarium Romanum, Vol 26, pp 297-300. La lettre est officiellement intitulée: A QUO PRIMUM. Elle fut envoyée en l'an 1751).

    Vénérables frères,

    Salut et bénédiction apostolique.

    Grâce à la grande bonté de Dieu, les fondations de notre Sainte Religion Catholique furent posées pour la première fois en Pologne vers la fin du Xe siècle, sous notre prédécesseur Léon VIII, grâce au zèle actif du Duc Mieceslas et de sa chrétienne épouse Dambrowska. C'est ce que nous apprend Dlugoss, auteur de vos Annales (Livre II, page 94). Depuis lors, la nation polonaise, toujours pieuse et dévote, s'est maintenue inaltérable dans sa fidélité à la sainte Religion adoptée par elle, et s'est éloignée avec aversion de toute espèce de secte. Ainsi, bien que les sectes n'aient épargné aucun effort pour rencontrer un appui dans le royaume afin d 'y répandre les semences de leurs erreurs, de leurs hérésies, et de leurs opinions perverses, les polonais n'ont fait que résister de plus en plus passionnément et vigoureusement à de tels efforts, et ils ont montré encore plus abondamment leur fidélité.

    Prenons quelques exemples de cette fidélité. En premier lieu, nous devons en mentionner une, que l'on peut considérer comme particulièrement appropriée à notre propos, et qui est pour une bonne part la plus importante. C'est le spectacle non seulement de la glorieuse mémoire, gardée comme relique dans le calendrier sacré de l'Église, des martyrs, des confesseurs, des vierges, des hommes notables par leur éminente sainteté, qui naquirent, furent éduqués, et moururent dans le Royaume de Pologne. C'est aussi la célébration dans ce même royaume, de beaucoup de conciles et de synodes qui furent menés à heureux terme. Grâce au labeur de ces assemblées, on a gagné une resplendissante et brillante victoire sur les luthériens, qui avaient essayé toutes les formes et manières d'obtenir une entrée et s'assurer une base dans ce royaume. C'est par exemple, le grand Concile de Pétrikau (Piotrkov) qui eut lieu durant le pontificat de Notre illustre Prédécesseur et concitoyen Grégoire XIII (1572-1585), sous la présidence de Lipomanus, Évêque de Vérone et Nonce Apostolique. Dans ce Concile, pour la grande gloire de Dieu, on a proscrit et exclu définitivement d'entre les principes qui gouvernent la vie publique du royaume, le principe de la "Liberté de conscience". Il y a ensuite le substantiel volume des Constitutions des Synodes de la Province de Gnesen. Dans ces Constitutions, on ordonna d'écrire toutes les sages et utiles promulgations et provisions des évêques polonais pour préserver complètement la vie catholique de leurs troupeaux de la contamination par la perfidie juive. Elles ont été rédigées à la vue du fait que les conditions de l'époque exigeaient que chrétiens et juifs cohabitassent dans les mêmes villes et les mêmes bourgades. Tout cela montre sans doute clairement et pleinement, quelle gloire (ainsi que nous l'avons déjà dit), la nation polonaise a gagné pour elle en préservant inviolée et intacte la sainte religion que ses ancêtres ont embrassée voici tant de siècles.

    Des nombreux points dont nous venons de faire mention, il n'en existe aucun dont Nous ayons le regret de devoir nous plaindre, sauf du dernier. À ce sujet, Nous nous voyons forcé de nous écrier, désolés:

    "Comme l'or s'est noirci!" (Lam de Jer, IV, I). Pour être bref: par des personnes responsables dont le témoignage mérite crédit, et qui sont bien informées de l'état des choses en Pologne, et par des gens qui habitent dans le royaume, qui par zèle religieux nous ont fait parvenir leurs plaintes, à Nous et au Saint Siège, Nous avons eu connaissance des faits suivants: Le nombre des juifs y a grandement augmenté. Ainsi, certaines localités, bourgades et villes qui étaient anciennement entourées de splendides murailles (dont les ruines en font foi) et qui étaient habitées par un grand nombre de chrétiens, comme Nous le voyons dans les vieilles listes et les vieux registres qui existent encore, sont aujourd'hui négligées et sales, peuplées d'un grand nombre de juifs, et presque dépourvues de chrétiens. En outre il y a dans le même royaume un certain nombre de paroisses, dans lesquelles la population catholique a diminué considérablement. La conséquence en est que la rente a diminué dans de telles proportions qu'elles sont en danger imminent de rester sans prêtres. En outre, tout le commerce d'articles d'usage général, comme les liqueurs et même le vin, sont aussi entre les mains des juifs; on leur permet de se charger de l'administration des fonds publics; ils sont devenus concessionnaires d’hôtels et de fermes, et ils ont acquis des propriétés terriennes. Par tous ces moyens, ils ont acquis des droits de maître sur les malheureux cultivateurs du sol, chrétiens et non seulement ils se servent de leur puissance d'une manière inhumaine et sans cœur, imposant des labeurs sévères et douloureux aux chrétiens, les obligeant à porter des fardeaux excessifs, mais par surcroît, ils leur infligent un châtiment corporel, tel que coups et blessures. D'où ces malheureux sont dans le même état de sujétion au juif, que les esclaves à la capricieuse autorité de leur maître. Il est vrai que pour infliger un châtiment, Îes juifs sont obligés de recourir à un fonctionnaire chrétien à qui est confiée cette fonction. Mais comme ce fonctionnaire est obligé d'obéir à ce que lui commande le maître juif, s'il ne veut pas se voir priver lui-même de son office, les ordres tyranniques du juif doivent être accomplis.

    Nous avons dit que l'administration des fonds publics et la gérance d'hôtels, de domaines et de fermes, sont tombées entre les mains des juifs, au grand dam des chrétiens, et sous bien des formes. Mais nous devons aussi faire allusion à d'autres monstrueuses anomalies, et nous verrons, si nous les examinons avec soin, qu'elles sont capables d'être à l'origine de maux encore beaucoup plus grands et d'une ruine plus étendue que ceux que nous avons déjà mentionnés. C'est une question chargée des plus grandes et plus graves conséquences que les juifs soient admis dans les maisons de la noblesse avec une capacité domestique ou économique pour occuper le poste de majordome. De cette façon ils vivent en termes d'intimité familière sous le même toit avec des chrétiens; ils les traitent continuellement d'une manière méprisante, montrant ouvertement leur mépris. Dans des villes et autres lieux, on peut voir des juifs partout au milieu des chrétiens; et ce qui est encore plus lamentable, les juifs ne craignent pas le moins du monde d'avoir des chrétiens des deux sexes, chez eux, attachés à leur service. De nouveau, puisque les juifs s'occupent beaucoup d'affaires commerciales, ils amassent d'énormes sommes d'argent de ces activités, et s'emploient systématiquement à dépouiller les chrétiens de leurs biens et ce qu'ils possèdent, par le moyen de leurs exactions usuraires. Bien qu'en même temps ils demandent pour les prêts d'argent aux chrétiens un intérêt immodérément élevé, pour le paiement desquels les synagogues servent de garantie, cependant, leurs raisons d'agir ainsi sont facilement visibles. Avant tout, ils obtiennent de l'argent des chrétiens, dont ils se servent pour faire du commerce, en tirant ainsi un profit suffisant pour payer l'intérêt convenu, et en même temps ils augmentent leur propre pouvoir. En second lieu, ils gagnent autant de protecteurs de leurs synagogues et de leurs personnes qu'ils ont de créditeurs.

    (Le texte peut être difficile à comprendre si nous ne
    connaissons pas le contexte.

    1. - D’abord, les juifs empruntent de l’argent des chrétiens à bas taux;

    2. - Avec cet argent, ils font du commerce qui engendre assez d’argent pour payer les bas intérêts aux chrétiens;

    3. - Avec les profits, les juifs prêtent de l’argent aux chrétiens à des
    taux usuraires, ce qui fait que la communauté chrétienne s’appauvrit.

    Note de Clouseau.)


    Le fameux moine Radulphus, dans les temps passés, se sentit transporté par son zèle excessif, et il était si hostile aux juifs qu'au XIIe siècle, il traversa la France et l'Allemagne en prêchant contre eux comme ennemis de notre sainte Religion, et il finit par inciter les chrétiens à les balayer complètement. En conséquence de ce zèle intempestif, un grand nombre de juifs furent sacrifiés. On se demande ce que ferait et dirait ce moine s'il vivait aujourd'hui et s'il voyait ce qui arrive en Pologne. Le grand Saint Bernard s'opposa aux excès effrénés de la frénésie de Radulphus, et, dans sa lettre 363, il écrivit au clergé et au peuple de la France orientale comme suit:

    "Les juifs ne doivent pas être persécutés; on ne doit pas les sacrifier ou les chasser comme des bêtes sauvages. Voyez ce que les Ecritures disent à leur sujet. Je sais qu'il est prophétisé au sujet des juifs dans le Psaume: "Le Seigneur, - dit l'Église - m'a révélé Sa volonté au sujet de mes ennemis: ne les tue pas pour que mon peuple ne devienne pas oublieux". Ils sont, c'est certain, les signes vivants qui nous rappellent la Passion du Sauveur. En outre, ils ont été dispersés par tout le monde, pour que, tandis qu'ils paient la faute d'un si grand crime, ils puissent être témoins de notre rédemption".

    Une autre fois, dans sa lettre 365, adressée à Henri, archevêque de Mayence, il écrit:

    "L'Église ne triomphe-t-elle pas chaque jour sur les juifs d'une manière plus noble en leur faisant voir leurs erreurs ou en les convertissant, qu'en les tuant? Ce n'est pas en vain que l'Église universelle a établi par le monde la récitation de la prière pour les juifs obstinément incrédules, pour que Dieu lève le voile qui couvre leur cœur, et les amène de leur obscurité à la lumière de la Vérité, car si elle n'espérait pas que ceux qui ne croient pas puissent croire, il paraîtrait stupide et sans propos de prier pour eux".

    Pierre, abbé de Cluny, écrivit contre Radulphus d'une façon semblable, à Louis, roi des Français. Il exhorta le roi à ne pas permettre que les juifs fussent massacrés. Cependant, comme il est enregistré dans les Annales du Vénérable Cardinal Baronius, en l'an du Christ 1146, en même temps, il pressait le roi de prendre des mesures sévères contre eux à cause de leurs excès, en particulier de les dépouiller de leurs biens qu'ils avaient pris aux chrétiens ou amassés au moyen de l'usure, et d'utiliser ce qu'il en tirerait au bénéfice ou à l'avantage de la religion.

    Quant à nous, dans cette question, comme en toutes les autres, Nous suivons la ligne de conduite adoptée par nos Vénérables Prédécesseurs, les Pontifes Romains. Alexandre III (1159-1181) a interdit aux chrétiens, sous des peines sévères, d'entrer au service des juifs, pour n'importe quel laps de temps assez long, ou de devenir leurs domestiques dans leurs foyers. "Ils ne doivent pas, écrit-il, servir les juifs pour une rémunération de forme permanente". Le même Pontife explique comme suit la raison de cette prohibition: "Nos modes de vie et ceux des juifs sont extrêmement différents, et les juifs pervertiront facilement les âmes des gens simples à leur superstition et à leur incrédulité, si ces gens Vivent continuellement et en intime conversation avec eux". Cette citation au sujet des juifs se trouve dans la Décrétale "Ad haec". Innocent III (1198-1216), après avoir mentionné que les juifs étaient de plus en plus admis par les chrétiens dans leurs villes, fit remarquer aux chrétiens que le mode et les conditions d'admission devaient être tels qu'on évitât que les juifs rendissent le mal pour le bien. "Quand ils sont admis ainsi par pitié aux relations familières avec les chrétiens, ils récompensent leurs bienfaiteurs, comme dit le proverbe, comme le rat caché dans le sac, ou le serpent dans le sein, ou le tison ardent dans le giron de quelqu'un". Le même Pontife dit qu'il est adéquat que les juifs servent les chrétiens, mais non que les chrétiens servent les juifs, et il ajoute. "Les fils de la femme libre ne doivent pas servir les fils de l'esclave. Au contraire, les juifs, comme serviteurs rejetés par ce Sauveur dont ils ont malignement préparé la mort, devraient se reconnaître eux-mêmes, de fait et de droit, serviteurs de ceux que la mort du Christ a libérés, de la même façon qu'elle en a fait des esclaves". On peut lire ces paroles dans la Décrétale "Etsi Judaicos". D'une manière identique, dans une autre Décrétale, "Cum sit nimis", sous le même titre "De judaeis et Saracenis", il interdit de concéder des charges publiques aux juifs: "Nous interdisons de nommer des juifs à des postes publics, parce qu'ils profitent des occasions qui se présentent ainsi à eux pour se montrer ainsi amèrement hostiles aux chrétiens". A son tour, Innocent IV (1243-1254) écrivit à Saint Louis, roi des français, qui envisageait d'expulser les juifs de ses domaines, en approuvant le dessein du roi, puisque les juifs n'observaient pas les conditions que leur avaient imposées le Siège Apostolique. "Nous, qui désirons de tout Notre cœur le salut des âmes, Nous vous accordons pleine autorité par les présentes lettres pour exiler les juifs ci-dessus mentionnés, soit par votre propre personne, soit par l'intermédiaire d'autres, spécialement parce que, selon ce dont Nous avons été informés, ils n'observent pas les règlements rédigés pour eux par ce Saint Siège". On peut trouver ce texte dans Raynaldus, en l'an du Christ 1253, numéro 34.

    Ainsi donc, si quelqu'un demandait ce qui est prohibé par le Siège Apostolique aux juifs habitant dans les mêmes villes que les chrétiens, Nous répondrons qu'il leur est interdit de faire précisément les mêmes choses qu'on leur permet dans le royaume de Pologne, c'est-à-dire toutes les choses que Nous avons énumérées. Pour se convaincre de la vérité de cette assertion, il n'est pas nécessaire de consulter nombre de livres. Il n'est que de relire la Section des Décrétales "De Judaeis et Saracenis", et de lire les Constitutions des Pontifes Romains, Nos prédécesseurs, Nicolas IV (1288-1294), Paul IV (1555-1559), Saint Pie V (1566-1572), Grégoire XIII (1572-1585), et Clément VIII (1592-1605), qu'il n'est pas difficile d'obtenir, puisqu'on les trouve dans le Bullarium Romanum. Vous cependant, Vénérables Frères, il n'est pas nécessaire que vous en lisiez autant pour voir clairement comment sont les choses. Vous devez seulement voir les Statuts et Régulations dictés dans les Synodes de vos prédécesseurs, puisqu'ils ont eu grand soin d'inclure dans leurs Constitutions tout ce que les Pontifes Romains ont ordonné et décrété au sujet de cette question.

    L'essentiel de la difficulté, cependant, réside dans le fait que les Décrets Synodaux ou bien ont été oubliés, ou bien n’ont pas été appliqués. Il vous incombe pourtant, Vénérables Frères, de les restaurer dans leur vigueur première. Le caractère de votre office sacré requiert que vous luttiez avec zèle pour les faire imposer. Il est idoine et adéquat, en ce sujet, de commencer par le clergé; en voyant qu'il est de son devoir de montrer aux autres comment agir droitement et illuminer tous les hommes de son exemple. Nous avons confiance - et cela Nous est agréable - que par la grâce de Dieu le bon exemple du clergé ramènera de nouveau le laïcat dévoyé du bon chemin. Tout cela, vous pouvez le commander et l'ordonner avec une plus grande facilité et en toute sécurité, parce que, d'après ce qu'on Nous a dit, vous n'avez pas affermé vos biens ou vos droits aux juifs et vous avez évité tout commerce avec eux en ce qui concerne le prêt ou l'emprunt. De cette façon, vous êtes, ainsi qu'on Nous l'a laissé entendre, complètement libres et débarrassés de tout contrat de négoce avec eux.

    La façon systématique de procéder, prescrite par les saints Canons pour exiger l'obéissance des réfractaires, dans des questions de grande importance comme celle-ci, a toujours comporté l'usage de censures, et la recommandation d'ajouter au nombre de cas réservés ceux que l'on prévoit pouvoir être une cause prochaine de danger ou de risque pour la Religion.

    Vous savez très bien que le saint Concile de Trente fit toutes prévisions pour renforcer votre autorité, spécialement en reconnaissant votre droit à réserver des cas. Le Concile non seulement s'est abstenu de limiter votre droit exclusivement à la réserve des crimes publics, mais il est allé beaucoup plus loin et l'a étendu à la réserve des actes décrits comme les plus sérieux et les plus détestables, pour autant que ces actes ne fussent pas purement internes. En différentes occasions, en différents décrets et lettres circulaires, les Congrégations de Notre Auguste Capitale ont établi et décidé que sous le titre de "plus sérieux et détestables délits", il faut inclure ceux auxquels l'humanité est le plus inclinée, et qui sont préjudiciables à la discipline ecclésiastique ou au salut des âmes, confié au soin pastoral des évêques. Nous avons traité ce point en le développant quelque peu dans Notre Traité du Synode Diocésain, Livre V, chapitre V.

    Nous nous permettons de vous assurer que toute aide que Nous puissions vous donner sera à votre disposition pour assurer le succès dans cette question.

    En outre, pour faire front aux difficultés qui inévitablement se présenteront, si vous devez procéder contre des ecclésiastiques exempts de votre juridiction, nous donnerons à Notre Vénérable Frère, l'Archevêque de Nicée, Notre Nonce en votre pays, des instructions appropriées à ce sujet, de manière que vous puissiez obtenir de lui les facultés requises pour traiter les cas qui pourraient se présenter. En même temps, Nous vous assurons solennellement que lorsqu'il se présentera une occasion favorable, Nous traiterons de ce sujet avec tout le zèle et, l'énergie que Nous pourrons réunir, avec ceux par le pouvoir et l'autorité de qui le noble royaume de Pologne peut être nettoyé de cette tache sale. Avant tout, Vénérables Frères, suppliez avec toute la ferveur de votre âme l'aide de Dieu, qui est l'Auteur de tout bien. Implorez son aide aussi, dans une prière sérieuse, pour Nous et pour ce Siège Apostolique. Vous embrassant avec la plénitude de la charité, Nous vous accordons avec beaucoup d'amour, tant à vous qu'aux troupeaux confiés à votre soin, la Bénédiction Apostolique.

    Donné à Castelgandolfo le 10 Juin 1751, en la onzième année de Notre Pontificat.
    Le malaise qui angoisse le monde actuel est-il voulu?

    Notre devoir devant les faits


    Deux causeries: mai-juin 1954

    Service Canadien de Librairie


    Adrien Arcand




    Préambule



    Le Comité Montréalais de Recherches Sociales m'a invité à inaugurer la série de conférences qu'il entend offrir au public que son genre de recherches peut intéresser. C'est un périlleux honneur dont je ne sous-estime pas les difficultés, sachant que d'autres me suivront sur cette tribune ou une autre pour faire valoir des idées et des points de vue différents.

    Quel que soit le résultat du débat entrepris par le Comité, je crois qu'il aura dans son ensemble des effets bienfaisants, utiles pour la société, ne serait-ce qu'en attirant l'attention d'un plus grand nombre sur le problème capita1 de notre époque: la mort ou la survie de notre civilisation chrétienne.

    Ce qui se passe sur la scène politique du monde est intéressant. - Ce qui se passe dans la coulisse et que l'on cache est plus intéressant encore.

    Pour savoir ce qui se passe, d'où viennent les idées et les manoeuvres qui vous poussent vers un abîme que vous ne voyez pas, lisez «L’Unité Nationale».

    Je ne crois pas que le Comité Montréalais de Recherches Sociales pouvait soumettre à ses conférenciers de sujet plus important et plus captivant, du moins pour ceux qui réalisent la gravité des temps et s'inquiètent de l'avenir.

    Je m'en tiendrai strictement à la question posée, de même qu'au titre auquel j'ai été invité, selon les exigences fort raisonnables du Comité; mais aussi j'ignorerai entièrement les tabous qu'un certain terrorisme social impose davantage chaque jour et je dirai la vérité telle que mes recherches me l'ont fait trouver, suivant la latitude fort raisonnable que le Comité m'a accordée.

    Dire la vérité, de nos jours, est un privilège qui coûte assez cher et un sport qui comporte bien des risques. Mais ceux qui consentent à payer le prix et prendre les risques, si grands et si durs soient-ils, reçoivent en retour une «marchandise» qui a bien sa valeur: la liberté réelle et la paix qu'elle confère.

    "Le malaise 'qui angoisse le monde actuel est-il voulu?» S'il est voulu, il importe au plus haut point de savoir par qui. S'il n'est pas voulu, il importe pareillement de trouver quelle en est la cause.

    Il ne fait aucun doute que l'humanité entière assiste à un ébranlement qui n'a pas eu de parallèle depuis l'effondrement du fier et majestueux empire romain, porteur de la civilisation olympienne, généralement appelée gréco-latine. D'autres empires avant lui, plus vastes et plus puissants, principalement en Asie, avaient croulé, provoquant parmi les masses humaines des perturbations plus grandes et des changements plus profonds.

    Cependant, si l'on tient compte des étendues concernées et des moyens modernes d'influence, le simple ébranlement de notre civilisation occidentale suscite des remous plus dévastateurs et des bruits plus retentissants que les affaissements combinés de toutes les civilisations précédentes.


    Le destin: naître et mourir



    Ce qui se passe sur notre planète depuis deux siècles, le grand penseur Oswald Spengler a tenté de nous l'expliquer dans son magnifique essai d'une morphologie de l'histoire, comparant les étapes de notre civilisation avec celles des autres qui l'ont précédée. Il en a conclu au déclin, à la phase pré-mortelle de notre civilisation. On ne fut pas surpris d'entendre les autres écoles crier au pessimisme historique.

    Pourtant, Spengler n'avait fait qu'appliquer aux civilisations la loi du destin qui régit les hommes et qui veut que tous aient une conception, une naissance, une enfance, une jeunesse, une adolescence, une maturité, une sénilité et une mort. Cette loi du destin est universelle et immuable pour tout ce qui a vie, dans le cours normal des choses. Lorsqu'un arbre est frappé à mort par une épidémie dans sa jeunesse ou qu'i'l est abattu par un bûcheron dans sa maturité, cela ne change rien au destin des arbres environnants, destin que seules des circonstances fortuites et extérieures pourront interrompre.

    Tout ce qui vient des hommes porte nécessairement en soi la limite et le destin des hommes. Les grandes civilisations qui ont précédé la nôtre et que la recherche historique nous fait toujours mieux connaître, ont toutes suivi le cycle spenglérien, de l'état embryonnaire à la caducité et à la mort. Les convulsions agitées et violentes qui accompagnèrent chaque mort n'en furent nullement la cause; elles n'étaient pour les civilisations expirantes que la contre-partie des mouvements physiologiques observés dans les agonies humaines individuelles. De lui-même, l'homme ne peut rien produire qui soit au-dessus de l'homme ou qui ait des caractéristiques différentes de celles de l'homme, même dans les civilisations nées de son activité.

    Il est peu de mots dont on n'abuse plus que ceux de culture et civilisation. On les restreint et les régionalise, on les adapte à toutes les courtes vues, voire à de simples objets. Cela tient évidemment au mal de notre époque, où la valeur des termes et le sens des mots abstraits sont tombés dans une confusion pénible.


    Civilisation, culture, culte



    Toute civilisation constitue le corps physique, l'extériorisation sensible et 1'oeuvre tangible d'une manifestation spirituelle; celle-ci se nomme la culture. L'ensemble d'une ère dans la vie des hommes est à l'image des hommes: elle a une âme et un corps. Si la culture représente tout l'ensemble des mouvements et travaux de l'âme d'une grande collectivité humaine, la civilisation en représente les manifestations extérieures dans le monde physique: littérature, théologie, liturgique, philosophique et artistique, beaux-arts, théâtre, législation et jurisprudence, moralité publique, coutumes sociales, comportement civique, politique, usages de la 'guerre, etc.

    D'âge en âge, on note une continuité de pratiques humaines: chasse, pèche, production du feu, culture du sol, tissage, construction d'habitations, fabrication d'armes, confection d'ustensiles domestiques, érection de palissades ou défenses; mais tout cela n'a rien à faire avec une culture ou la civilisation qu'elle engendre; c'est du pur fellahisme répondant aux nécessités élémentaires de l'«animal humain», une activité primaire bien indépendante des soucis spirituels ou intellectuels de l'être humain. Si, de civilisation en civilisation, il y a des différences de style même dans les activités primaires du fellahisme - cette inchangeable routine de la rusticité toujours soumise aux saisons, aux éléments, en tous temps comme en tous lieux - ces différences sont apportées uniquement par le changement d'inspiration, élément spirituel qui accompagne tout changement de culture.

    Il n'y a jamais eu de civilisation sans culture. Il n'y a jamais eu de culture qui ne fût fondée sur un culte. Et, de quelque façon qu'on l'examine, il faut prendre ce mot culte dans son sens le plus métaphysique et sa portée la plus religieuse. De tout temps, comme le démontrent même les cultes les plus primitifs et les plus grossiers, l'homme a été hanté par le mystère et l'origine de la vie, cette vie qu'il avait reçue et pouvait transmettre mais qu'il ne s'était pas donnée à lui-même. L'homme a toujours été conscient qu'il ne pouvait pas créer la vie, qu'il n'en était ni l'arbitre ni le maître. Il a toujours eu la préoccupation de chercher l'origine et le pourquoi de la vie en quelque chose qui fût extérieur et supérieur à lui-même, quelque chose capable de vouloir et créer la vie; étant seul dans la nature 'qui fût une personne, un être pouvant penser et dire ego, moi, il chercha toujours son origine dans un autre ego, une autre personne qui n'eût pas les limites et les faiblesses de l'homme. Depuis les temps préhistoriques, il fallait attendre jusqu'à nos jours pour voir ce spectacle d'hommes cherchant l'origine de leur ego dans quelque chose d'inférieur à eux-mêmes et tenter d'expliquer l'esprit par le jeu de la matière.


    Origine toujours religieuse



    L'histoire de toutes les cultures jusqu'à la nôtre n'est qu'une succession de cultes religieux différents, une longue et nostalgique recherche de la divinité qui connaît le mystère de la vie, son origine son pourquoi et son but; c'est l'histoire d'une série, immensément variée, de façon de rendre hommage à la divinité acceptée, de communiquer avec elle, d'accomplir ce qu'on croyait être sa volonté.

    Certains cultes n'ont jamais été capables de produire une culture durable; certaines cultures n'ont jamais engendré de civilisation extensible et influente. Mais on ne trouve pas une seule civilisation qui n'ait reposé sur le fondement d'une idée religieuse forte, saisissante, prétendant établir le rapport entre l'homme et la divinité.

    À l'origine de toute grande civilisation, on trouve donc un culte religieux, manifestation extérieure de ce qui existe au tréfonds de tout être humain normal: le sens du sacré. Que ce sacré ait eu une forme ou une autre, une personnalité unique ou plurale, cela importe peu pour ce qui est de notre temps. La constatation suffit.

    Suivant l'image que les peuples se faisaient de la divinité, suivant l'essence de cette divinité, suivant les messages qu'ils prétendaient en avoir reçus, ils élaboraient un code religieux. Ce code religieux conditionnait nécessairement leur façon de se comporter, moulait leur vie intime, leur vie familiale, leur vie sociale; ce code religieux devenait fatalement la racine d'où devaient surgir leur liturgie, leur philosophie, leur éthique, leur législation, leurs légendes et leurs arts, leurs aspirations, leurs coutumes sociales, leurs rapports avec l'étranger. Leur culte engendrait leur culture et celle-ci se manifestait dans leur civilisation. Il fallait parvenir à notre vingtième siècle pour entendre parler, dans l'empire soviétique et dans notre Occident, d'une culture sans culte, avec la même aberration que si l'on voulait fonder un humanisme sans hommes ou un déisme sans dieu; nous reviendrons sur ce sujet dans quelques instants.

    Les grandes civilisations qui ont précédé la nôtre ont eu le destin de l'homme lui-même: naître, grandir, mûrir, vieillir et mourir. Elles étaient donc essentiellement humaines, marquées du sceau de l'homme, de ses limites, et devaient avoir, comme l'homme qui les origina, un commencement et une fin.

    Mais la nôtre, cette civilisation chrétienne occidentale - que je préfère appeler la civilisation gothique - a-t-elle les mêmes caractéristiques humaines et subira-t-elle le même sort? Est-elle marquée du sceau humain, a-t-elle une origine humaine et des limites humaines?

    En d'autres termes, l'idée re1igieuse chrétienne qui forme le fond de toute la culture occidentale et sa civilisation porte-t-elle en elle-même les germes de sa propre destruction? Et a-t-on raison de répéter, en tant de milieux, que l'on assiste à l'agonie naturelle d'une civilisation; que, comme les cultes qui l'ont précédé, «le christianisme a fait son temps»? Des questions d'une aussi colossale portée, connexes à la question posée par le Comité Montréalais de Recherches Sociales, exigent des réponses.


    Phases «pré-mortelle» et «post-chrétienne»



    Les grandes civilisations passées ont disparu lorsque la substance religieuse qui avait servi de germe à leur culture eût été épuisée. Les guerres, avec leurs migrations et infiltrations, leurs destructions et changements territoriaux, n'ont jamais fait tomber une civilisation. C’est toujours l'esprit qui a conduit l'homme et jamais un glaive n'a pu décapiter une idée. Quand une civilisation mourut, ce fut toujours de sa propre insuffisance, après avoir exploité toutes les possibilités de sa culture; après que l'idée religieuse originelle qui lui servait d'étincelle vitale eût dévoré toutes ses fibres dogmatiques et fût devenue incapable d'offrir une espérance nouvelle ou plus complète aux masses humaines toujours angoissées par le problème de la vie et de la mort. Et comme il n'y a pas de vacuum dans le «monde spirituel» de l'homme, pas plus que dans son monde physique, une idée religieuse nouvelle a toujours surgi pour remplacer celle qui disparaissait, exactement comme une autorité sociale ou politique surgit automatiquement pour remplacer celle qui tombe. C'est ainsi que l'idée chrétienne, porteuse d'un suprême message de pacification intérieure et d'espérance nouvelle, se glissa dans les masses au fur et à mesure que l'idée olympienne, vidée, inerte et desséchée, s'effritait dans le coeur de foules désenchantées. Le glaive et la torture, que l'on voulut substituer à la sève spirituelle disparue pour soutenir l'idée olympienne, ne purent ranimer cette dernière ni affaiblir la nouvelle. Les césars romains de la décadence offrent aux césars de notre époque la plus saisissante démonstration qu'une idée, et surtout une idée religieuse, ne peut succomber sous les coups de la violence physique. Seule une idée supérieure en qualité peut la tuer.

    Pour que l'on parle de la «faillite du christianisme» dans le monde, il faut nécessairement supposer que l'idée chrétienne, parvenue à sa caducité, a été vidée de sa substance, que sa dogmatique a depuis longtemps dépassé sa limite optimale, qu'elle ne peut plus absorber la nourriture qui, dans le passé, a fait les conditions de son énergie et sa vitalité.

    Les deux plus brillants - ou plus réputés - historiens de notre époque ont chacun donné leur version. Oswald Spengler, taxé de pessimisme, a conclu que nous sommes rendus au déclin, au stage pré-mortel de notre civilisation. Même s'il eût cru le contraire, en raison de la foi chrétienne, il se devait d'être logique avec sa loi du destin; de plus, pour répondre aux exigences de l'académisme moderne, qui cherche l'évidence matérielle plutôt que la Vérité, il se devait de paraître plutôt «objectif», «impartial», «dépersonnalisé» enfin, pour respecter les tabous du même académisme, il devait se contenter d'apprécier les faits en surface, les attribuer à la masse même où ces faits se produisaient et ignorer les possibilités d'influences extérieures ou parasitaires. Arnold Toynbee, catalogué dans l'optimisme historique et dont la propagande va nous parler de plus en plus, va beaucoup plus vite et plus loin que son confrère allemand. Par un tour de force vraiment sensationnel, il «démontre» que, depuis deux siècles (la Révolution Française), l'ère chrétienne a pris fin et que nous sommes entrés dans une ère nouvelle; c'est dommage qu'il ne propose pas une révision du calendrier à la jacobine et ne nous demande pas de remplacer en même temps les termes «Anno Domini» par «Anno synagogae»! L'optimiste Toynbee nous annonce, comme unique condition du salut universel, la nécessité d'un super-gouvernement mondial, dont les propagandistes sionistes, maçonniques et marxistes ont parlé bien avant lui. Aussi ne s'est-on pas étonné de voir la Fondation Rockefeller, si férue d'une religion et d'un gouvernement universels pour l'humanité, s'empresser de financer la publication de l'«optimisme» de Toynbee; de même que cette Fondation avait cru devoir financer la classification des papiers de notre défunt W.L. Mackenzie-King, qui préconisait l'élaboration d'une religion «scientifique» nouvelle pour unifier le genre humain.


    La racine et le tronc d'arbre



    Pour savoir si Spengler ou Toynbee ont eu raison, il faut se demander si vraiment le christianisme a épuisé sa substance intérieure, si sa dogmatique a cessé d'être jeune et expansive, si ses postulats moraux ont dégénéré, si son idée fondamentale a stérilisé ses possibilités de prosélytisme, d'acceptation joyeuse du renoncement, de la persécution et du martyre, si une idée religieuse plus forte a surgi pour lui disputer l'adhésion des esprits.

    Lorsque l'on parle du christianisme dans l'ensemble des vingt siècles qu'il enjambe, on a surtout présente à l'esprit l'image du catholicisme romain, qui forme la racine et le tronc de l'arbre, avec une continuité qu'il n'est pas possible de mettre en doute. Bien des branches latérales ont tigé sur ce tronc multiséculaire, les unes tombées depuis longtemps, les autres desséchées, les autres anémiées et produisant de moins en moins de feuilles, mais le tronc primitif est toujours là, debout et vigoureux, vainqueur de toutes les tempêtes mortes de s'être trop dépensées contre lui. Sa substance intérieure est plus abondante qu'en toute époque précédente; sa dogmatique, dont l'ensemble des gloses a à peine effleuré la surface, est plus luxuriante que jamais auparavant; sa morale est restée constante dans son incitation à l'héroïsme et l'abnégation personnelle; son prosélytisme est plus que jamais accentué par la tribulation; son acceptation de la torture et du martyre est plus enthousiaste qu'aux jours de ses débuts; l'idée qui lui dispute l'adhésion des hommes n'est pas même une idée religieuse plus forte, c'est tout au contraire une négation totale et sans équivoque de toute religion, de toute spiritualité, de toute divinité, avec le désordre moral et social qui en découle.

    Procédant contre le christianisme avec une haine et une brutalité sauvages, le communisme, qui constitue la somme et l'aboutissement de toutes les fureurs contre-évangéliques déchaînées depuis vingt siècles, déchiquette avec un sadisme hystérique toutes les manifestations extérieures de la culture occidentale. La violence physique, la contrainte, le terrorisme forment ses seuls arguments, sa seule contradiction.

    Personnalité et dignité de l'être humain, droit naturel de choisir et de posséder, liens familiaux, sens national, auto-détermination personnelle ou collective, conscience raciale, identité sociale, égalité morale, tout cela est impitoyablement balayé avec d'autant plus de violence que le christianisme le proclame plus hautement. C'est fort conséquent avec les négations fondamentales du communisme: négations de Dieu, d'un monde spirituel, d'une âme humaine, d'un au-delà. On peut même dire que les dirigeants des pays communistes sont plus logiques avec leur néant principiel que nos gouvernants occidentaux le sont avec les principes qu'ils se sentent obligés de proclamer pour obtenir l'appui des peuples chrétiens.

    Notre monde moderne se trouve donc placé devant une situation absolument inédite, sans précédent dans aucune autre civilisation passée. La situation d'une idée religieuse plus forte et plus dynamique qu'à son origine avec une culture qui dégénère rapidement, une morale qui n'animalise avec célérité et une civilisation dont de vastes portions croulent brusquement dans le gouffre d'une anticivilisation.


    Influence extérieure de retardement



    Puisque le christianisme n'a pas épuisé sa substance intérieure et n'a rien perdu de son dynamisme dogmatique, puisqu'une idée religieuse plus forte ne lui dispute pas l'orientation de la culture, par quel phénomène exceptionnel expliquer un pareil état de choses, le premier qu'on puisse signaler dans les annales humaines? Et quand on pose la question, elle n'en clôt pas uniquement dans ses bornes les pays sombrés dans l'abîme, mais encore tous ceux en-deçà du Rideau de Fer, nos pays d'Occident 'qui ont conduit le monde avec leur droit des gens (chrétien), leur éthique internationale (chrétienne), et qui aujourd'hui, tous sans exception, même le nôtre, sont déjà assez avancés dans le stage du pré-communisme.

    ]'ai voué bien des années de ma vie à trouver la réponse à cette question. De réponse, je n'ai pu en trouver qu'une seule. C'est que la civilisation chrétienne, au moment même où elle atteignait son plus haut sommet dans tous les domaines, après la vie intérieure intense et la prodigieuse gestation spirituelle du moyen-âge, a subi tout à coup un hiatus qui a freiné avec soudaineté l'élan de son ascension verticale.

    Des non-chrétiens, au sein même de la société chrétienne, s'emparèrent des directions et des contrôles, soit par des agents gagnés à leurs projets, soit par la puissance matérielle directe des non-chrétiens eux-mêmes. Et l'on a vu, depuis, le non-christianisme, voire l'anti-christianisme civil, présider à l'orientation des masses religieusement et éthiquement chrétiennes. Cette antinomie, cette opposition de deux polarités différentes, est l'unique explication de ce qui se passe de nos jours: une société tourmentée, angoissée dans le conflit spirituel de son âme, dirigée qu'elle est en même temps par les postulats antichrétiens de ses maîtres extérieurs et les vérités chrétiennes de ses croyances intimes. Ces pauvres masses humaines, il ne faut pas leur lancer la pierre puisqu'elles ne sont que de tristes victimes comme était la faible et trop aimante Madeleine. L'ennemi antichrétien, s'il faut le craindre ait s'en défendre, n'est pas encore le vrai coupable, puisqu'il poursuit la route dans laquelle il s'est engagé, par aveuglement ou autre cause. La grande coupable, la prostituée, n'est-ce donc pas l'«élite» chrétienne du dix-huitième siècle, noblesse en tête, qui, pour de l'argent ou de l'ambition a offert le viol empressé de son âme au rationalisme que lui présentait le vieil écho antichrétien des flancs du Golgotha? Et l'«élite» du même argent, de la même ambition, qui lui a succédé jusqu'à ce jour?

    On peut vraiment dire que la civilisation chrétienne a été soudainement mise en arrêt par des agents extérieurs, étrangers à son propre corps, des agents parasitaires et paralysants. Rien de sa puissance n'a été perdu dans la contrainte physique faite à son élan et son expansion; au contraire, la compression qu'on lui fait subir lui confère une force explosive qui se manifestera, à un certain moment, avec un dynamisme difficile à imaginer.

    La marche de notre culture occidentale a été, dans le monde moderne, désorientée par l'effet d'un parasite extérieur et étranger à la culture; le résultat en a été, non pas de dégénérescence par sénilité, mais un résultat de distorsion, de défiguration, de retardement temporaires.

    Dans tout conflit où les masses humaines sont l'enjeu, quels que soient les aléas des grands chocs physiques, c'est toujours l'idée la plus forte, la plus juste, qui l'emporte. La vie des peuples, comme la vie des hommes, est affirmative; un code de négations ne pourra jamais la subjuguer, surtout le code qui veut forcer l'homme à croire qu'il n'a pas d'âme et n'a pas d'autre statut que celui de l'animal. La violence physique pourra user sa fureur, mais l'idée forte n'en sera toujours que plus forte. Et l'idée forte sera toujours l'idée d'Amour, essentiel1ement créative.

    La lutte ouverte entreprise il y a deux siècles par les forces de la haine contre la civilisation d'Amour a maintenant atteint des proportions globales, une dimension oecuménique, et rien ne peut plus empêcher sa phase suprême et décisive. Aussi perçoit-on de tous les coins du monde une angoisse lourde et accablante comme une agonie morale, en même temps qu'une agitation et des bruits de panique dans certains quartiers déterminés. Si l'Amour souffre l'angoisse, c'est toujours la haine qui subit la panique et tente de la propager; car l'Amour croit et espère, tandis que la naine est négative et sombre dans le désespoir. Des exemples saisissants en ont été donnés tout le long de ces deux siècles de lutte ouverte.

    Notre monde contemporain est réglé, avant tout, par la réclame et la publicité, les stages les plus bas de l'influence sur l'esprit avant que n'arrive le stage du terrorisme commandant à l'instinct animal de survivance. Avant la deuxième guerre mondiale, on pouvait encore parler du mot plus noble de propagande; avant la première guerre mondiale, il était encore possible de parler d'opinion publique. Aujourd'hui, la fabrication de l'opinion constitue une industrie de gigantesque envergure. Cette industrie gravite autour de l'axiome lancé il y a à peine cinquante ans: «Un mensonge répété mille fois finit par être accepté pour une vérité»; et le mensonge est devenu un art d'une grande finesse et d'une grande souplesse, débarrassé de la brutalité grossière d'autrefois, agrémenté par toutes les séductions dont peuvent le parer les nombreux moyens de présentation modernes. Tous les grands moyens de présentation sont reliés ensemble, de façon directe ou indirecte, constituant un vaste réseau qui fait le tout de la terre, de sorte qu'une campagne mondiale pour orienter les esprits dans un sens ou dans un autre est une possibilité journalière.


    Les faits, les hommes



    Cette fabrication massive et intensive de l'opinion a toujours pour but de voiler quelque chose: la réalité qui se cache derrière les faits. Elle écrit l'histoire en surface et ne souligne que la surface, pour faire oublier les causes réelles de ce qui arrive. C'est une vérité élémentaire que: rien de ce qui se passe dans le monde humain ne provient d'autre cause que l'action des êtres humains. Mais, dans la fabrication de l'opinion, il faut soigneusement taire cette vérité. Aussi, la grande publicité d'influence sur les cerveaux ne parle-t-elle que des faits et des choses, sans jamais parler des hommes 'qui en sont immédiatement la cause, et encore moins des motifs qui animent ces hommes. La colossale machine de pétrissage des cerveaux va nous dire, par exemple: «La Bourse croule», sans révéler qui la fait crouler et pourquoi; «les événements se précipitent», sans dire quels personnages humains agissent pour les précipiter; «tel pays décide telle chose» sans dire quels personnages de la coulisse ont eu intérêt et ont influé à faire prendre cette décision; «le coût de la vie augmente», sans expliquer quelles actions humaines y contribuent; «la loi de l'offre et la demande provoque un affaissement», sans nommer les agents humains qui ont pu manoeuvrer en vue d'un affaissement.

    Il est une chose que l'on oublie trop souvent et qui est à la source même de tout ce qui se passe dans notre monde. C'est d'identifier les hommes avec les idées qu'ils entretiennent et les buts qu'ils poursuivent. Dans le formidable combat que l'antichristianisme livre au christianisme, il n'y a rien d'indifférent. Au temps des grandes persécutions, des grands schismes, des guerres de religion, il y avait de chaque côté de la barricade une candeur et un sens de l'honneur qui déterminaient chacun à prendre des positions franches et précisés; aujourd'hui, ce n'est que rouerie, perfidie et hypocrisie; les antichrétiens de Moscou se prévalent du Christ en le présentant comme un révolutionnaire et un socialiste, les plus furibonds anti-papistes torturent les encycliques pour en extraire des déformations qui puissent promouvoir leurs sophismes. Cela ne peut qu'accentuer davantage, parmi les masses ignorantes, l'affreuse confusion spirituelle de notre époque. Néanmoins, il faut identifier tout homme avec ses convictions et le but qu'il croit devoir poursuivre. C'est pourquoi, pas un seul mouvement politique, financier, économique, social, pas un seul livre, pas une seule nouvelle d'importance ne peuvent être jugés à leur véritable signification, leur portée réelle, sans savoir d'abord quel est l'état d'esprit de leurs auteurs, quel est le but qu'ils poursuivent, de quel côté de la barricade ils sont situés. C'est pourtant ce qui est le plus caché aux foules. À tel point qu'on s'aperçoit parfois seulement après vingt ou trente ans, quand le mal est fait, qu'un scribe pontifiant dans un camp n'était qu'un ennemi du camp où il s'était infiltré.


    L'autorité de droit humain



    Il fut un temps, dans toute l'étendue de la chrétienté, où la papauté pouvait faire ou défaire les empereurs, rois et princes, à cause de l'universelle acceptation de l'«autorité de droit divin». Le Vatican était pour l'Occident chrétien sur un plan spirituel, ce qu'est aujourd'hui l'Organisme des Nations-Unies sur un plan matériel, dans lequel les «droits de l'homme» ont supplanté les droits de Dieu, c'est à dire les droits du Christ-Roi. La Papauté était reconnue comme l'arbitre des prétentions à l'autorité légitime. Mais, depuis ces temps où les con1flits sociaux, les grèves, les lock-outs étaient inconnus, il a coulé bien de l'eau dans le Tibre. Et la politique a éliminé l'autorité «de droit divin» pour y substituer une «autorité de droit humain». Aujourd'hui c'est la politique qui est l'arbitre suprême, comme on le voit en tant de pays, C'est la politique qui peut, à son gré, nier aux citoyens le droit de propriété, le droit d'adorer, le droit d'avoir un culte et des temples de leur choix, le droit paternel sur les enfants et sur leur éducation, le droit à l'initiative privée et au choix personnel, le droit au simple instinct grégaire qui attire les uns aux autres les gens d'un même rang; en somme le droit d'être homme.

    Si, autrefois, l'autorité morale du Christ dans la société chrétienne avait la voix prépondérante et préservait l'Ordre, aujourd’hui, en notre ère de désordre, c'est une autorité profane qui conduit l'Occident; et plus elle le conduit, plus nombreux sont les pays de notre monde chrétien qui s'engouffrent dans le chaos de l'anticivilisation. Il n'est ici nullement question de nier à l'autorité civile sa totale souveraineté dans son domaine. Mais, comme chrétien, on a le droit de demander, avec tant d'autres, comment il se fait que des autorités civiles régissant des masses humaines chrétiennes, donc censées les orienter dans la voie des aspirations chrétiennes, leur imposent une direction gui conduit fatalement à la destruction de l'ordre chrétien. L'autorité civile a pour rôle d'exercer la souveraineté politique d'un groupe humain déterminé, et elle profane son rôle lorsque, dans la direction morale ou matérielle des hommes, elle contrevient aux croyances et aux aspirations spirituelles des mêmes hommes. Ce phénomène - car c'en est un - ne s'explique que par l'influence exorbitante que la franc-maçonnerie, minorité souterraine et dynamiquement agissante, exerce non seulement aux contrôles de la haute politique internationale et de la politique nationale, mais aussi aux contrôles du monde financier, économique, bureaucratique et propagandiste.

    La franc-maçonnerie constitue un réseau mondial réel qui peut opérer simultanément partout à la fois. Vouloir sous-estimer sa puissance, surtout dans les hautes sphères politiques, c'est se leurrer grandement.


    Mêmes données fondamentales



    Le vaste réseau maçonnique est constitué par une foule de sectes variées, dont les unes semblent parfois indifférentes sinon hostiles aux autres, mais elles ont toutes des points de contact, soit par l'envoi de délégués aux assemblées annuelles, soit par le Grand Collège des Rites, soit par l'organisation maçonnique mondiale de Suisse qui sert de «c1earing house» aux différentes obédiences, soit par la correspondance cryptologique, soit par le trait-d'union des FF, Visiteurs.

    On note parmi les obédiences les plus importantes, la Grande Loge Unie d'Angleterre qui se proclame bel et bien «une religion» chrétienne mais qui n'explique pas d'où elle tire son autorité comme telle ni pourquoi «une religion» doit procéder secrètement et n'avoir que des adeptes privilégiés; à tout prendre le chercheur opiniâtre finit par découvrir que cette «religion» tire sa véritable origine de la Réforme anglaise, réforme dont l'âme fut lord Russell, «anglais» de sang juif; les Russell étaient originaires de Toulouse où ils se nommaient Roussel avant leur expulsion de France, et antérieurement Rosello avant leur expulsion d'Espagne par Isabelle.

    La G.L.U. d'Angleterre n'est, en somme, que la garante et la surveillante de la Réforme anglaise et sa perpétuation. On note aussi le Grand Orient de France, continuateur de la secte des Jacobins de la Révolution Française et des Illuminés de Bavière (Weisshaupt) initiateurs de la Révolution Mondiale, secte très radicale à laquelle adhèrent les Grands Orients de plusieurs autres pays, surtout latins et levantins. Puis la franc-maçonnerie du Rite Écossais Ancien et Accepté (qui comprend le plus grand nombre d'adeptes dans le monde, surtout aux États-Unis: 5½ millions): ce sont deux Juifs qui ont implanté le Rite Écossais à New Amsterdam (aujourd'hui New York) et à Charleston en Virginie. On note encore la Grande Loge de France, avec de nombreuses affiliations dans d'autres pays, continuatrice des Girondins, moins radicale que le Grand Orient mais identique dans ses buts; puis les rites juif de Misraïm et exclusivement juif d'es B'nai B'rith; puis le rite mixte du Droit Humain (hommes et femmes), et quelques autres moins importantes par leur nombre et surtout leur influence.

    En général, d'après le parallèle politique (stricte autorité de minorité ou parlementarisme), on divise les obédiences maçonniques en deux groupes: les loges latines radicales et les loges saxonnes non-radicales. Mais ce n'est là qu'une distinction de tempérament des peuples, car les données maçonniques fondamentales sont exactement les mêmes. Toutes, sans aucune exception, s'identifient par des données générales et des buts particuliers qu'on retrouve chez chacune: anticatholicisme, libéralisme et «droits de l'homme», libre-examen (sauf en ce qui concerne l’autorité maçonnique), fraternité humaine dans une république universelle qui aura avalé toutes les souverainetés nationales, désarmement obligatoire de tous les peuples afin d'assurer la survie de la république universelle, tension constante vers un déisme humaniste traditionaliste, laïcisme totalitaire et universel.

    L'origine et l'histoire de la franc-maçonnerie sont voilées avec un soin aussi méticuleux que son action. Ce 'qu'il faut en lire, comme interminable charabias de mille sources variées, pour finalement trouver la continuité d'inspiration et de direction depuis le berceau de la maçonnerie jusqu'à nos jours! Il est compréhensible que l'histoire de la maçonnerie soit voilée à ses adeptes dans les mêmes brumes que son but final, car autrement 95 pour cent de ses membres en sortiraient avec épouvante et indignation.

    jeudi, février 19, 2009

    L'élu et les goyim

    Tous les historiens maçonniques reportent les origines de la secte à des temps immémoriaux, faisant tirer son entière synthèse des antiques «mystères» de Chaldée, Égypte, Babylone, etc. En un sens, ils ont raison. Car c'est dans ces différents paganismes que fut puisée la substance maçonnique. Par la race juive, porteuse de la vraie Révélation d'alors.

    Déjà, au temps du Ghrist, le Talmudisme avait élaboré son ésotérisme et était devenu pour certaines sectes juives, l'interprétation et l'orientation principale, surtout la secte des pharisiens, porteuse de sa tradition orale. Corruption, paganisation et matérialisation de la Torah ou Révélation biblique, le Talmud était déjà entaché des superstitions ramassées dans l'exil; il fut cause des terribles défigurations matérialistes qui suivirent le retour à Jérusalem et de tous les troubles qui s'ensuivirent. C'est une erreur grossière de croire que le Talmud ne prit naissance qu'après la destruction de Jérusalem. Il existait depuis déjà longtemps.

    Le Talmud, transposition de la Torah sur un plan matériel, a parmi toutes les idéologies religieuses connues, une particularité unique, impossible à trouver ailleurs. C'est celle d'une possibilité de paradis sur cette terre pour un seul et unique peuple, seul élu, seul aimé, seul chéri de Dieu, seule humanité que tous les autres peuples, les Genti'l,s ou goyim, simples animaux, semence de bétail, sont appelés à servir, enrichir et rendre heureux. Le contexte même des éditions les plus modernes du Talmud en langues vulgaires l'atteste aussi fortement que les vieilles éditions du moyen-âge. D'ailleurs, des Juifs de bonne foi que j'ai rencontrés avec des amis, dans le but de parvenir à des formules d'entente, l'ont admis avec une candeur surprenante. Refusant obstinément de reconnaître la validité de la Nouvelle Alliance, ils s'en tiennent strictement aux termes de l'Ancienne 'qui, disaient-ils, comporte une seule et unique élection: celle des Juifs, «appelés à se multiplier comme les sables du désert, à régner sur tous les peuples, à voir les races des Gentils devenir les servantes d'Israël». Et cette élection, soulignaient-ils avec ostentation, est une aflfaire purement raciale ou raciste; seuls ceux qui descendent d'Abraham en sont les héritiers.

    Changement de vision

    Je me souviens encore d'un débat proposé, au Camp de concentration de Petawawa, par quelques Jui1fs qui s'y trouvaient temporairement comme agents communistes (et libérés de Hull après l'entrée en guerre de la Russie Soviétique). Ils proposèrent ce thème comme sujet du débat: «Les Gentils, surtout les chrétiens, doivent changer leur vision et leur attitude vis-à-vis des Juifs», thème qu'ils développèrent avec chaleur et habileté. Il leur fut répondu par le développement du thème contraire: «Les Juifs doivent changer leur vision et leur attitude vis-à-vis des chréti,ens», ne pas vouloir plus que leur part légitime dans la société qui les accepte, ne pas vouloir contrôler la vie financière et économique des autres peuples, cesser de vouloir changer l'ordre des choses et régenter même l'esprit dts autres peuples, s'assimiler aux peuples des pays qu'ils habitent et se fondre en eux comme le font, à la longue, tous les autres. La riposte fut spontanée et très nette: les Juifs ont une élection qui englobe toute la terre et doit durer toujours, ils sont donc partout chez eux; s'ils s'assimilent, ils cessent d'être Juifs et, en conséquence, perdent leur élection en même temps que les promesses de domination qui s'y rattachent; il appartient donc aux Gentils, et non pas aux Juifs, de changer leur vision et leur attitude. En la même occasion, il nous fut soumis, comme preuve de la justesse de l'attitude juive et de la faveur divine qui la consacre que, malgré toute l'opposition historique des Gentils, la juiverie progresse de toutes façons et dans tous les domaines, rapidement, universellement, constamment; tandis que la chrétienté, parallèlement, perd de la vigueur et de l'emprise.

    Je m'excuse de cette digression dont vous comprendrez mieux l'utilité tout à l'heure. Car je prétends, avec plusieurs spécialistes beaucoup plus compétents que moi, que tout ce qui est contenu dans les conclusions ultimes de la franc-maçonnerie, du communisme et autres mouvements analogues dont les Juifs se retrouvent toujours à la source, est du pur talmudisme; c'est à dire de l’enseignement destiné à convaincre les Gentils qu'ils n'ont ni âme humaine, ni besoin de divinité, qu'ils sont vraiment du bétail sans droit supérieur à celui des animaux, et doivent se laisser conduire en conséquence; et que la franc-maçonnerie, qui joue par ses adeptes un si grand rôle dans la direction politique des masses chrétiennes, tire toute son idéologie de sources talmudiques.


    Reflux des Croisades

    C'est directement de Palestine que nous vint la Franc-maçonnerie, comme reflux de la première Croisade. Les Templiers en revinrent tout imprégnés du talmudisme qu'on retrouve aujourd'hui dans la maçonnerie et le communisme. Ces Chevaliers du Temple, répandus dans toute l'Europe, devinrent rapidement les arbitres de la finance, nationale autant qu'internationale; ils se tenaient constamment en contact avec un centre inconnu et secret de Jérusalem qui leur donnait ses directives. Durant deux siècles les Templiers agirent au même titre que la Haute Banque Internationale d'aujourd'hui, obtenant de lourdes créances sur les rois, les princes et les nobles. Leurs initiations, leurs orgies, leur matérialisme, confessés volontairement par des centaines de leurs membres et copieusement décrits par les historiens, durèrent jusqu'au jour où Philippe le Bel de France écrasât leur organisation et Clément V, après plusieurs refus et de longues hésitations, dût les condamner devant une surabondance de preuves fournies par quelques centaines de Templiers repentants qui n'avaient même pas été mis en accusation.

    L'Ordre du Temple rentra sous terre, survivant dans le plus grand secret. Lorsque parut la franc-maçonnerie, de pays en pays, aux 16e, 17e et 18e siècles, il y était surtout question (comme aujourd'hui) de Temple et Templiers. La Franc-maçonnerie, dans la totalité de ses rites ct obédiences, voue presque un culte à Hiram, architecte du Temple de Jérusalem, et à son constructeur Salomon; elle voue vengeance au Trône et à l'Autel, qu'elle tient responsables de la condamnation de Jacques de Molay, grand-chef des Chevaliers du Temple; en général, les séances des loges sont appelées «travaux du Temple»; les efforts maçonniques sont appelés «l'édification du Temple». Son calencirier est le calendrier juif; son rituel, ses mots de passe, la majorité de ses titres et appellations sont juifs, sa symbologie est juive du commencement à la fin.


    L'unique secret

    De plus, on peut dire qu'en réalité il n'y a qu'un seul secret maçonnique, secret qui est livré aux adeptes dès leur entrée sous forme symbolique mais qui forme le secret véritable et unique de la franc-maçonnerie. C'est la «reconstruction du Temple de Salomon», c'est à dire l'établissement de la «nouvelle Sion», cette résurrection de l'Ancienne Alliance défunte sur les ruines de la Nouvelle et dont on trouve le plan général dans les «Protocoles» sionistes si discutés et les détails dans quelques centaines d'auteurs Juifs. Pour reconstruire le Temple de Salomon, il faut d'abord avoir la Palestine; deux guerres mondiales l'ont donnée aux Juifs, avec le zèle empressé des États communistes de l'Est et des États maçonniques de l'Ouest; il faut ensuit.e avoi r la possession ,de Jérusalem, puis le site même de l'ancien temple, la mosquée d'Omar. Plans et maquettes du temple à reconstruire ont été faits après trente ans de recherches et de travaux, et étaient déjà exposés au kiosque de la Palestine à la Foire Internationale de New York en 1937-38. La bibliologie juive moderne ne cache pas que Jérusalem doit devenir la capitale mondiale d'un monde unifié, la capitale de la Révolution accomplie, la capitale du «nouvel ordre des siècles». À divers degrés, la franc-maçonnerie fait répéter à ses adeptes le serment cumulatif d'être toujours disposés à sacrifier leur vie pour la délivrance de la Palestine et l'édification du Temple. Pour symbolique que soit ce serment, il trouve une concordance bien étrange dans le déroulement de faits toujours plus patents!

    De même que le parti communiste international a une double physionomie: la section légale pour le grand public et la section illégale pour les «adeptes sûrs», de même que le Sionisme international a aussi ses deux visages, de même la franc-maçonnerie en général a sa double physionomie: la loge ordinaire pour la masse non pensante qui y adhère dans l'unique but d'avancement et d'ambition, et l'arrière-loge pour les «vrais convaincus».

    Jusqu'à la première guerre mondiale, un franc-maçon du 32e degré ne pouvait être admis au 33e qu'en remplacement d'un maçon de ce degré décédé. Aujourd'hui, on fabrique des 33e de façon plutôt massive. Seulement aux États-Unis, on en nomme de 150 à 175 par année, principalement parmi les hommes qui parviennent à de hauts postes dans la politique, la finance, l'économie, les forces armées; façon de se les attacher et les empêcher de nuire aux plans de l'organisation maçonnique. Il y a pour eux des explications spéciales et un serment particulier. Cela ressemble un peu à la manie de nos universités de créer des «docteurs» à tout propos et pour n'importe quel prétexte du moment que le doctorisé a quelque influence ou quelque célébrité. Mais, comme il y a les vrais docteurs, il y a aussi les vrais maçons. Pour eux, le langage est différent, les serments ne sont pas les mêmes. Prenons-en un exemple dans le rite maçonnique qui tient à peu près le milieu entre le Grand-Orient radical et la franc-maçonnerie «bleue» non-radicale: le Rite Écossais. Le général Garibaldi, célèbre par sa lutte armée contre le Pape en 1870, y fut initié au 33e degré. Dans ses papiers personnels, on trouva la formule des instructions et serment qui lui avaient été communiqués. En voici la copie, reproduite récemment, après plusieurs autres auteurs, par Warren Weston, de Londres, dans son livre «Father of Lies».


    Révolution en action

    «La franc-maçonnerie n'est pas autre chose que la révolution en action, une conspiration permanente contre le despotisme politique et religieux... Pas un seul degré ne révèle la vérité entière; le Voile qui cache la Vérité aux yeux des curieux est levé par degrés.

    «Pour nous, investis du suprême pouvoir, pour nous seulement, la Vérité est pleinement révélée... et nous fait savoir, voir et sentir que: l'Homme est en même temps Dieu, Pontife et Roi de lui-même. C'est là le sublime secret, la clé de toute science; le sommet de l'initiation.

    «La Franc-maçonnerie, synthèse parfaite de tout ce qui est humain, est donc Dieu, Pontife et Roi de l'Humanité. C'est ce qui explique son universalité, sa vitalité, sa puissance.

    «Nous les Grands Chefs, formons le bataillon sacré du Sublime patriarche qui est Dieu, Pontife et Roi de la Franc-maçonnerie, voilà la triple Vérité...

    «Nos instructions peuvent se résumer comme suit: faire triompher notre Vertu, notre Moralité et notre Autorité dans tout le genre humain.

    «Pour contrecarrer leur abjecte vertu, nous avons les degrés (ici suit l'énumération de 11 degrés) qui nous permettent de conduire le profane de l'ignorance de l'Apprenti à la mission du Chevalier élu (11e degré), pour la défense de la Vertu maçonnique, pour la croisade de l'homme, Dieu de lui-même.

    «En opposition à leur ahominable moralité, nous avons les degrés (énumération des degrés 12 à 22 inclusivement).

    Finalement, en opposition à leur criminelle autorité, nous a vons les degrés (énumération des degrés 22 à 33).

    «Les hommes d'église combattent notre Vertu et notre Autorité maçonnique avec leur Propriété, leur Religion et leur Loi...

    «De ces trois ennemis infâmes, c'est la Religion qui doit être l'objet de nos attaques sans répit; parce qu'aucun peuple n'a pu survivre à sa Religion, et, en la tuant, nous aurons et la Loi et la Propriété à notre merci.

    «Maintenant que vous prenez place parmi les Maîtres-Chefs... nous résumerons pour vous la Grande Lumière de l'initiation suprême:

    «Vous êtes votre propre Dieu, votre propre Pontife et votre propre Roi.

    «Votre raison est la seule règle de Vérité, la seule clé de la science et de la politique.

    «Vos appétits et vos instincts sont la seule règle du Bien, la seule clé du progrès et du bonheur.


    Le motto sacré

    «Vous devez comprendre et interpréter comme suit notre motto sacré: Liberté, Egalité, Fraternité.

    «Liberté, l'arme toute-puissante avec laquelle nous avons bouleversé le monde, veut dire: indépendance sans limite ni restriction, dénuée de toute autorité.

    «Indépendance de la volonté, qui ne se soumet jamais à aucune puissanrce, 'qui ne reconnaît ni Roi, ni Pape, ni Dieu.

    «Indépendance de la personnalité, qui a brisé toutes les chaînes morales. C'est avec la Liberté comme levier et les passions comme appui (fulcrum) que nous renverserons pour toujours les Rois et les Prêtres.

    «Égalité... veut dire: division égale de la propriété, droits de l'homme à la terre commune, en tant que citoyen d'un seul et même monde, ces droits étant plus sacrés que les contrats.

    «Égalisation de la richesse par un ajustement proportionné des salaires, par l'abolition complète et définitive du droit d'héritage, par l'expropriation de toutes les compagnies financières, par la nationalisation des canaux, transports, assurances, mines.

    «Égalisation des individus par la solidarité, par la jouissance égale de la production collective. C'est par l'Égalité comme levier et les appétits humains comme appui (fulcrum) que nous effacerons pour toujours l'aristocratie de la richesse.

    «La Fraternité, promesse toute puissante par laquelle nous avons établi notre pouvoir, signifie:

    «Fraternité dans la franc-maçonnerie, afin de former un État dans l'État, avec des moyens et des fonctions indépendants de l'État, inconnus de l'État.

    «Fraternité dans la franc-maçonnerie pour former un État contre l'État aussi longtemps que les armées permanentes existeront.

    «C'est avec la Fraternité comme levier ét les haines humaines comme appui que nous élimineront pour toujours le Parasitisme et la Répression armée...

    «Répétez maintenant avec nous notre Suprême Serment:

    «Je jure de n'avoir pour Patrie que la Patrie Universelle. Je jure de m'opposer fermement, partout et toujours, aux frontières des nations, aux bornes des champs, des maisons, des boutiques, et aux liens de la famille. Je jure de détruire, même au sacrifice de ma vie, les bornes que les Chrétiens humanicides ont tracées avec du sang et de la boue au nom de Dieu.

    «Je jure de consacrer mon existence entière au triomphe sans fin du progrès et de l'unité universelle, et je déclare adhérer à la négation de Dieu et de l'âme humaine.»

    En regard de ce texte, plusieurs questions s'imposent.

    l - Quelle différence y a-t-il entre ce suprême serment maçonnique et tous les enseignements communistes? Aucune. C'est le même esprit, la même lettre, le même but.

    2 - Pareils enseignements sont-ils le fait d'un christianisme anémié ou décadent? Non. Tout leur contenu est extérieur au Credo chrétien et, en conséquence, tire son origine d'une source extra-chrétienne et surtout antichrétienne.

    3 - Ce texte correspond-il aux aspirations de la civilisation occidentale ou à l'esprit d'aucun peuple englobé dans cette civilisation? Non, car les traditions et aspirations de tous les peuples occidentaux condamnent sans réserve tout le contenu de ce document.

    4 - Où alors trouver la justification d'un pareil code ravilissant l'homme au rang d'animal à status de sans-Dieu, sans-âme, sans-patrie, sans-famille, sans-propriété? Il n'y a qu'une seule source et on n'en peut trouver d'autre où que ce soit: la vision que le Talmud juif donne au goy ou Gentil.


    Deux aspects fusionnés

    On remarquera que, dans le document que je viens de lire, il y a deux aspects: un aspect religieux et un aspect civil. Alors que le Christianisme a toujours scrupuleusement fait une distinction entre les deux domaines d'autorité, suivant la claire injonction: «Redde Caesari...», les conclusions ultimes de la franc-maçonnerie
    confondent les deux domaines pour n'en faire plus qu'un seul. La franc-maçonnerie est vraiment une religion-politique ou, si on le préfère, une politique-religion. Il en est de même pour le communisme. Il en est de même pour le Sionisme, comme le prouve la législation du nouvel État d'Israël. Il n'y a rien de surprenant à tout cela quand on considère que l'organisateur de ces trois mouvements, le judaïsme, est une religion-race ou une race-religion; cela tient à sa base première, le Talmud, qui constitue une législation civile-religieuse et qui a, dans l'interprétation suprême de l'antique Révélation qui animait l'Ancienne Alliance, supplanté en autorité les termes mêmes de la Torah, texte de l'Ancien Testament.

    Donner au judaïsme moderne la qualité et le prestige d'une religion, c'est dégrader le mot. Même la «Catholic Encyclopedia» refuse de reconnaître le judaïsme comme une religion puisqu'il n'a plus rien du mosaïsme qui était une vraie religion avec ses attributs d'une prêtrise à continuité d'onction légitime, son temple consacré, son grand'prêtre universel, son concile ou sanhédrin, ses holocaustes quotidiens, son constant rituel, ses strictes généalogies contrôlant le lévitat. Le judaïsme, dans l'opinion des plus illustres maîtres de la question, est à peine considéré comme une secte, et encore dans un sens fort péjoratif.

    Le «non-serviam» de Lucifer en réponse à la question de Michel: «Qui est semblable à Dieu?», la séduisante tromperie faite à Eve: «Vous deviendrez comme des dieux», sont de beaucoup dépassés. Le document maçonnique lu tout à l'heure ne se contente pas d'élever l'homme au niveau de Dieu; il élimine Dieu prestement et substitue à Sa place l'homme autodéifié. Le grand talmudiste et franc-maçon Karl Marx, issu de quinze générations de rabbins, n'en fait pas moins dans sa laborieuse élaboration du communisme. Quant au Talmud, qui va jusqu'à dire que «Jéhorvah se tient debout par respect, quand les rabbins parlent», ses principaux interprètes modernes nient l'identité personnelle du Messie et affirment que le Messie ne sera pas autre chose que le peuple juif pris collectivement et parvenu à la domination mondiale désirée: autre substitution de l'homme à Dieu. Mon seul regret, sur cette question, est de n'avoir pas le temps, en ces deux courtes soirées, de vous lire les énoncés doctrinaux et les commentaires judaïques de toutes sources imaginables qui confirment et expliquent mes affirmations.

    Avant son stage final d'athéisme, la franc-maçonnerie connaît d'abord un stage de panthéisme dans lequel l'homme devient graduellement le centre et l'être supérieur; les adeptes perspicaces peuvent clairement le discerner dans le symbolisme qui se précise entre les quinzième et trente-deuxième degrés. Du stage d'apprenti au quinzième degré, la loge s'en tient assez strictement au libre-examen, substitution de l'autorité de la raison humaine à l'autorité des pouvoirs délégués par le Christ. Quiconque veut respecter les lois de la logique doit admettre que, fatalement, le libre-examen conduit au panthéisme, puis à l'athéisme. La franc-maçonnerie n'y échappe pas, non plus que le Talmud avec sa kahbale, son ésotérisme toxique et son mysticisme perverti.

    Le protestantisme s'est toujours bien accommodé de la judé-omaçonnerie parce qu'il trouvait, dans ses «principes» premiers, un semblant de justification et de soutien: notamment l'antiromanisme et le libre-examen. Et cela, à cause de l'affinité d'origine des deux: le judaïsme.


    Judaïsation par la Réforme

    Des chercheurs anglais - chose curieuse, ils sont protestants - se sont dépensés pour trouver l'origine véritable des hérésies qui ont affligé l'Église du Christ depuis ses débuts, depuis le simonisme jusqu'à la toute récente secte des Témoins de Jéhovah, en passant par l'arianisme, le manichéisme, le nestorianisme, le catharisme des Albigeois et combien d'autres et leurs statistiques révèlent qu'au moins 95% de ces déviations proviennent directement d'une action juive. Ces auteurs présentent Calvin comme un Juif de père et mère; quant à Luther, auteur de la grande Réforme, ils répètent à son sujet le vieil adage: «si Lyrus non lyrasset, Lutherus non saltasset», soulignant que le Nicolas de Lyre en question était un Juif voué à la destruction du christianisme.

    C'est d'abord dans l'Espagne du quinzième siècle, siège de l'empire européen d'alors, que les Juifs tentèrent d'imposer la Réforme. La piété et la vigilance d'Isabelle de Castille déjouèrent le complot. L'Inquisition qu'elle fit instituer, en se soumettant préalablement aux autorités compétentes, découvrit vite l'étendue des ravages causés par le libre examen qu'on devait retrouver un peu plus tard dans les Flandres, en AHemagne, puis en Angleterre, où les Juifs expulsés d'Espagne se réfugièrent. L'hérésie était allée si loin qu'il fallut dégommer plus de vingt-cinq évèques marranes (Juifs convertis) qui prêchaient ouvertement les erreurs talmudiques dans leurs cathédrales. On conçoit que, comme pour l'écrasement de l'Ordre des Templiers, les historiens juifs, maçonniques ,et réformistes défigurent et maudissent avec tant d'acharnement l'Inquisition espagnole.

    Charles-Quint, Ferdinand et Philippe II d'Espagne multiplièrent leurs instances pour faire condamner la Réforme, mais les manoeuvres contraires de Henri VIII et Élisabeth d'Angleterre, des princes allemands, des rois crypto-huguenots de France (François 1er et Henri IV) réussirent à faire retarder cette condamnation d'un tiers de siècle, juste le temps voulu pour assurer la consolidation de l'oeuvre juive au sein de l'Europe chrétienne. Quand arriva le concile de Trente il était déjà trop tard pour réparer la formidable brèche. Dans son livre: «L'Antisémitisme, son histoire et ses causes», le brillant écrivain juif Bernard Lazare, écrit avec beaucoup de raison, confirmé en cela par les faits historiques: «C'est par la Réforme que nous avons commencé la judaïsation de la chrétienté».

    Dans quelques-uns de ses aspects la Réforme avait une certaine justification, les aspects mineurs concernant les hommes plutôt que les aspects concernant les dogmes. Environ cent ans avant la découverte de l'Imprimerie, l'Europe avait été ravagée par la peste noire. Ce fut la plus terrible hécatombe dont l'histoire humaine fasse mention depuis le déluge. La moitié de la population totale d'Europe en fut frappée à mort, pendant que l'Asie connaissait un nombre presque égal de victimes. Alors que les gens affolés fuyaient les mourants dans la crainte d'être contaminés, les prêtres étaient obligés d'aller prodiguer leur ministère auprès des mourants; si l'Europe entière perdit la moitié de sa population, certains historiens fixent à quatre-vingts pour cent la perte subie par le sacerdoce européen. Il fallait remplacer rapidement les innombrables prêtres disparus pour l'administration des sacrements. On prit les plus aptes, même insuffisamment formés, avec ce résultat d'un siècle de pénurie doctrinale et de moeurs souvent discutables. Cette peste noire, dont les résultats devaient ouvrir les portes à la Réforme, fut attribuée aux Juifs.

    Dans toute l'Europe, de pays en pays et de province en province, simultanément et sans que les pays voisins n'en eussent connaissance, les Juifs furent partout tenus responsables de l'épidémie. Il y eut d'innombrables procès, à peu près identiques en tous lieux, suivis d'innombrables exécutions. De l'Espagne jusqu’aux confins de la Pologne, des dizaines de mille témoins, qui ne pouvaient pas être en contact les uns avec les autres, jurèrent devant les tribunaux qu'ils avaient vu des Juifs polluer les eaux des puits et des fontaines. Les historiens juifs, fort naturellement, nient toute responsabilité juive dans l'origine de la terrible épidémie et, comme toujours, accusent les chrétiens d'alors de «préjugé» mauvaise foi, injustice, antisémitisme». Cependant, il y a lieu de se demander si toute l'Europe du quatorzième siècle a rêvé, si des dizaines de mille témoins se sont parjurés, si les jurés et les juges de trente pays différents ont violé leur serment d'office, si les magistrats étaient tous des tortionnaires et des brutes, surtout en ce siècle de foi profonde et de charité ardente. Je ne le crois pas. La pollution des eaux pour parvenir à un but criminel de grande envergure? Mais la Juive Anna Pauker, dictatrice-communiste de Roumanie, annonçait exactement ce projet-là 'comme moyen de faire sombrer l'Amérique du Nord dans le communisme, suivant ses propres déclarations rapportées dans les mémoires de la princesse Ileana, il y a à peine deux ans! Si le plan vaut pour demain, ne valait-il pas pour hier?


    Expansion de la secte

    L'affirmation publique de la franc-maçonnerie anglaise en 1717 considérée par les historiens superficiels comme un début original, n'était qu'une expression de confiance en des «temps favorables et sûrs». La secte existait déjà depuis longtemps et n'avait rien de commun avec la Corporation des architectes, constructeurs et maçons disparue avec l'ère des manuscrits. La franc-maçonnerie dite «spéculative» ou symbolique telle qu'on la connaît aujourd'hui n'a jamais eu de rapport avec la maçonnerie professionnelle et chrétienne du moyen-âge que l'on nomme «opératrice»; elle en prit le titre et certains symboles, pour mieux se cacher en cas de danger, mais son esprit et son action furent toujours, depuis ses origines, aux antipodes de ceux qui avaient animé et dirigé l'honnête maçonnerie des constructeurs de cathédrales moyenâgeuses. Il existe des procès-verbaux de loges maçonniques vraiment antichrétiennes datant d'un siècle et plus avant l'établissement de la grande loge anglaise. Ces textes sont des Pays-Bas, où s'étaient réfugiés de nombreux Juifs chassés d'Espagne en 1492. Il existe aussi des textes d'indéniable correspondance entre ces Juifs de Hollande et Oliver Cromwell, prouvant que Cromwell fut financé par les Juifs de Hollande dans sa révolution contre la Couronne, que la finance juive lui fut fournie à condition qu'il fît décapiter Charles 1er d'Angleterre et réadmît dans les Iles les Juifs chassés cinq siècles auparavant par le grand roi Edouard 1er. Encyclopédistes et historiens juifs nous apprennent que lorsque le grand roi Edouard, catholique convaincu et le plus anglais des rois anglais, signa l'ordre d'expulsion des Juifs, les conditions étaient telles que, devant les tribunaux réguliers, il fallait le serment de douze témoins chrétiens pour contrebalancer le serment d'un témoin juif, que les Juifs possédaient plus de 30 pour cent de toute propriété foncière en Angleterre, que les usuriers juifs pouvaient mobiliser en quelques heures plus d'or fin que toute l'aristocratie anglaise. Pourtant Edouard qui était très charitable, avait exempté de l'expulsion tous les Juifs qui voudraient consentir à cultiver la terre ou à exercer un honnête métier, des terres étant mises gratuitement à leur disposition pour ces fins par la Couronne. Mais pas un seul Juif ne voulut se prévaloir de ces généreuses conditions. Le Talmud, code officiel religieux-civil des Juifs depuis la destruction du Temple, ne proclame-t-il pas indigne et honteux tout métier laborieux exercé en dehors de la Palestine?

    Lorsque la franc-maçonnerie se manifesta ouvertement en Angleterre, la juiverie avait repris racine en ce pays depuis plus d'un demi-siècle, grâce à Oliver Cromwell (et malgré la loi d'Édouard 1er qui n'a jamais été révoquée jusqu'à ce jour), et chose capitale à noter - la Bank of England, maison-mère de la Haute Banque Internationale juive d'aujourd'hui, avait été fondée, avec l'internationaliste-sioniste Robhschild comme seul propriétaire, seul capitaliste légalement autorisé à battre monnaie et imprimer des devises-papier ou bank-notes dans tout le royaume britannique. La même banque a été assez récemment étatisée par le régime socialiste Clement Attlee, mais sans résultat appréciable ni changement capital dans le jeu de la finance mondiale, l'Angleterre ayant perdu son statut de premier banquier du monde avec la deuxième grande guerre et les Rothschild ayant déplacé depuis assez longtemps leur puissance de Londres à New York.

    De 1717 à 1793, la noblesse protestante anglaise et saxonne, à l'instar de la noblesse française, s'était adonnée à la franc-maçonnerie comme à un passe-temps amusant; à peine une infime minorité connaissait l'esprit véritable et les buts de la secte. Après les horreurs de la Révolution française, que Juifs et maçons se vantèrent d'avoir réalisée, une véritable panique parcourut les hauts cercles de Prusse et d'Angleterre. Ils tentèrent, avec Frédéric-Guillaume III et George III, de réformer leurs franc-maçonneries locales, y firent entrer massivement gentilshommes et clergymen, comme surveillants. Mais cela ne changea en rien l'esprit véritable de la franc-maçonnerie qui, dans son rêve de république universelle, devait quand même finir par émietter royaumes et empires saxons et les conduire à la ruine.

    Bien implanté en France, le libéralisme judéo-maçonnique devait rapidement se répandre, avec ses ferments d'internationalisme, dans toute l'Europe. L'histoire spécialisée de cette époque a définitivement établi que de nombreuses victoires des armées révolutionnaires et de la Grande Armée impériale-libérale furent le fruit de trahisons et de connivences judéo-maçonniques au sein des pays attaqués.


    Bonaparte et Hitler


    On ne peut, devant le problème du libéralisme judéo-maçonnique, considérer la fulgurante carrière de Napoléon Bonaparte sans voir, comme son reflet en sens inverse, la non moins fulgurante carrière d'Adolf Hitler, à cent ans d'intervalle. Ces deux caporaux régnèrent avec une grandeur vraiment impériale, la plus majestueuse depuis celle de Charlemagne, sur des pays qui n'étaient logiquement pas les leurs. L'Italien Bonaparte devint sujet français par le caprice d'une annexion politique; l'Autrichien Hitler devint sujet allemand par la faveur automatique d'un enrôlement militaire. France et Allemagne leur doivent les meilleures routes qu'elles possèdent, l'histoire de leurs plus grandes victoires et de leurs plus illustres maréchaux. L'un parvint au pouvoir par son prestige militaire, l'autre par son éloquence.

    Bonaparte, empereur d'une république libérale, et Hitler, président d'un empire antilibéral, ont fait tous deux le même voyage: de l'Espagne jusqu'à Moscou, en passant par l'Égypte.

    Financé par les Rothschild, qui décuplèrent leur fortune naissante avec ses victoires et sa défaite, Napoléon ravagea l'Europe entière. Son but n'était pas de dominer le monde, comme le prétendait la sottise des propagandistes hostiles, mais de substituer aux vieilles constitutions chrétiennes existantes la constitution de 1'«ordre nouveau», avec ses Droits de l'Homme et sa trilogie Liberté-Egalité-Fraternité. Naturellement, l'émancipation des Juifs allait de pair avec l'«ordre nouveau» qui se résumait surtout à cela. Benjamin Disraéli laisse entendre qu'à chaque gros emprunt que Napoléon faisait pour financer une campagne, les Rothschild exigeaient la nomination d'un Juirf comme maréchal de France, et Disraéli en nomme six, indiscrétion que lui reproche encore l'Encyclopédie juive. Partout où passait Napoléon, les ghettos étaient fermés sur son ordre (celui de Rome fut rouvert après sa chute en 1815). Les loges maçonniques des pays vaincus fêtaient avec allégresse la victoire du conquérant. Les souverains des états européens encore chrétiens, alarmés, firent la Sainte-Alliance pour conjurer le péril. La propagande mondiale (même au Canada dans les journaux de langue anglaise) dépeignait Napoléon comme un antéchrist, un monstre, une bête fauve, un fou .furieux, un démon déchaîné, bref les termes exacts qui devaient être accolés à Hitler un siècle plus tard. Par la supériorité numérique, la Sainte-Alliance eut raison de Bonaparte. Mais, vaincu par la force des armes, Napoléon resta vainqueur par les idées qu'il propageait car, moins de vingt ans après sa mort, le libéralisme avait complètement envahi l'Europe.

    Hitler fut le produit naturel et inévitable de son époque, celle qui marqua le commencement de la Révolution Mondiale, caractérisée surtout par l'assaut du communisme international contre les pays d'Europe. Dix ans avant lui, Benito Mussolini, ancien socialiste-marxiste, avait sauvé l'Italie presque sombrée dans le communisme, éliminé le terrorisme qui avait pris l'ascendant partout, réorganisé de fond en comble l'économie italienne et poussé ce pays à un stage d'ordre et de prospérité qu'il n'avait pas connu depuis des siècles et qu'il n'a pas connu depuis, malgré tous les efforts de notre ultra-moderne démocratie: Ce «méchant» fasciste commit l'«imprudence», non seulement de bannir le libéralisme et la franc-maçonnerie de son pays, mais encore, par le traité de Latran en 1929, de rendre au Vatican sa totale liberté, son argent et quelques-uns de ses territoires qui lui avaient été enlevés par la démocratie libérale en 1870. De plus, Mussoli'ni, entre 1936 et 1939, eut l'«impertinence» de se joindre à Hitler pour aller aider à sauver ce qui restait de chrétienté en Espagne, alors que Léon Blum de France fournissait 1,200 avions et de nombreux volontaires aux communistes d'Espagne, que le Canada y envoyait la brigade communiste Mackenzie-Papineau, que l'Angleterre y envoyait la brigade communiste Clement Attlee, 'que les Etats-Unis y envoyaient la brigade commun iste Abraham Lincoln (dont le passage de retour fut payé par Bernard Baruch), que la Russie, le Mexique, la Tchécoslovaquie y envoyait force chars d'assauts, blindés, canons, mitrailleuses et munitions pour les forces communistes. Il n'en fallait pas plus pour que Mussolini fût condamné par l'universalité des loges et des organisations communistes à être, tôt ou tard, renversé du pouvoir et puni.

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