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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

mardi, mars 10, 2009

GUERRES DE 1914 ET DE 1939

La paix et la possibilité de paix ont disparu de ce monde depuis 1914. Cette date a marqué le commencement du grand entre-déchirement de l'Europe, de la race blanche. Ce que l'on a appelé la première Guerre Mondiale a initié dans notre monde moderne une ère de retour à la barbarie et à la brutalité antiques, le grand divorce définitif avec ce que le moyen-âge avait échafaudé de chevalerie et de gentilhommerie, le dernier assaut contre la charité: c'est-à-dire les fondements mêmes du christianisme; le commencement d'une guerre des nerfs qui n'a pas cessé un seul instant depuis, l'élimination du nom de Dieu dans les grands conseils supérieurs des nations, l'effritement de l'idée de nationalisme et, par voie de conséquence, de l'idée qui présida toujours à son origine: l'idée de famille; puis la mise en oeuvre de l'internationalisme aspirant à régenter le monde avec la Ligue des Nations. Ce que l'on a appelé la Deuxième Guerre Mondiale n'a pas été autre chose que la continuation et l'extension de ce vaste programme entrepris par la première.

Que de livres, que de mémoires, que d'archives, que de chroniques n'a-t-on pas publiés, dans tous les pays du monde, sur ces deux guerres? Pourtant, quand on a lu ce gigantesque amas de prose, qui entre dans une infinité de détails sur les opérations militaires et les manoeuvres politiques, on n'est pas plus avancé. Nul ne situe les événements dans le grand cadre de l'Histoire, nul ne les interprète en fonction de leur influence sur l'état présent de l'Humanité, nul n'établit leurs rapports avec d'autres événements qui ont une concordance commune avec la marche du monde vers un même but. Il semble que l'immense majorité des auteurs est incapable de s'élever au-dessus du plan local ou de la scène restreinte où ils ont joué un rôle, d'élargir leur vision au-delà d'un certain horizon, de voir le monde comme un tout, de prendre conscience d'un vaste jeu d'ensemble dans le développement du drame mondial. J'ai dit "l'immense majorité des auteurs", parce qu'il en existe une petite minorité qui a non seulement le souci, mais apparemment l'intérêt très vif du sort de toute l'humanité, avec une mentalité à lui donner, des formes politiques et sociales à lui imposer, bref un but précis à atteindre. Je vous en reparlerai dans quelques instants.

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