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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

dimanche, août 10, 2008

PRINCIPES

LES PRINCIPES DIFFUSÉS ET APPLIQUÉS


Nous venons de résumer autant que possible le plan, la structure, les institutions futures de la Synarchie. Si l'on estime que tout ceci n'est que spéculation pure sans application pratique, c'est que l'on tient à priori la puissante et subtile conspiration anticatholique pour inexistante. Mais si raisonnablement on tient compte des dates: celle de l'élaboration du système vers 1890 et de la mise en place du mouvement en 1922, de ce que de nombreux adeptes occupent depuis longtemps des postes administratifs ou économiques dans des organes de diffusion de la pensée, en un mot de ce qu'il existe déjà tout un appareil synarchique, si l'on tient compte de tout cela, on devra conclure de bonne foi que l'actuel retournement des esprits ou plutôt la révolution dans les consciences (Pacte synarchique) a en grande partie sa cause dans ces plans depuis longtemps mis en œuvre: L'ESPRIT ET LES PRINCIPES DOIVENT PÉNÉTRER PARTOUT (Pacte synarchique). À cette pénétration s'attachent aussi les puissances financières nationales ou internationales, intéressées à la dictature économique et technocratique qui ne pourraient qu'être embarrassées de la doctrine sociale de l'Église, de ses dogmes, de sa morale comptée au rang de morale mineure (375-376). Et nous savons de quel formidable pouvoir elles disposent avec la presse, la radio, la publicité, le cinéma pour faire avancer la RÉVOLUTION INVISIBLE jusqu'en milieux catholiques à l'aide de quelques thèmes subversifs convenablement habillés. Citons les principaux.

En premier lieu les thèmes essentiels dont nous avons déjà parlé: Primauté du spirituel, Pluralisme, Humanisme. Ce sont les paravents de l'ésotérisme théocratique dont nous verrons la véritable signification au chapitre suivant.
Quant aux autres, il est un document qui les montre déjà installés dans les milieux catholiques. Ce témoignage précieux et autorisé, c'est le Rapport Doctrinal de l'Episcopat français (1957).

C'est d'abord un messianisme de l'individu décrit dans le rapport doctrinal en une citation du Père Etchevery, mais aussi tenu dans le Pacte synarchique pour la réalité absolue, le ferment d'un mysticisme personnaliste ou, si l'on veut, la raison de la dominante personnaliste développant partout une insubordination de principe, un mépris de l'autorité et des traditions frappant en premier lieu la famille et la jeunesse. C'est aussi un existentialisme plaçant le bien et le mal en dehors des sujétions, des limitations intérieures du conformisme ou d'une orthodoxie quelconque. Morale de situation: C'est encore l' "idolâtre de l'épanouissement" dont il est parlé dans le rapport doctrinal et que le Pacte, lui, justifie parce que l'individu "libre en son essence par en haut" doit s'ouvrir à la Sagesse intuitionnelle - ("Sagesse intuitionnelle" c'est-à-dire doctrine ésotérique des Hauts Initiés. Rien à voir avec la vertu commune de ce nom. Encore moins avec le don du Saint-Esprit dont elle est la contradiction.) - dans l'atmosphère de l'Humanisme initiatique propre à la mystique infernale des sectes.

Il est bien d'autres déviations signalées par le rapport de l'Épiscopat qui, sous l'étiquette d'un catholicisme plus large, d'une conception profane-chrétienne, d'une civilisation qui a cessé d'être sacrale, d'un mouvement de déconfessionalisation et de mystique personnaliste, dissimulent leur origine secrète dans la Synarchie des sectes. C'est un messianisme social doublé de l'idolâtrie du progrès matériel, de la technique et de l'économie. Rien de plus équivoque en vérité que ces forces spirituelles, ces forces morales non précisées, exaltées dans un concert si unanime que les naïfs y voient l'annonce d'une prochaine communion des peuples et des religions sans chercher à connaître l'identité du chef d'orchestre, ni des principaux exécutants. Pendant ce temps - nous ne perdons pas de vue le rapport de l'Épiscopat - le souci doctrinal s'amenuise. Bien mieux, tout, dit un évêque, est à la motivation; on discute et nous voyons la presse assez unanime sur ce point lorsqu'il s'agit déS directives romaines. La formation doctrinale passe au second plan, derrière la primauté d'un spirituel qui dépasse toute doctrine formulée. (Pacte synarchique n° 74)

NÉO-CHRISTIANISME

«Toute doctrine formulée»! Comptons de par le monde la population catholique, protestante, orthodoxe, chrétienne à quelque degré. Cette masse immense n'impose-t-elle pas au Menteur, nommé dans l'Evangile de Saint- Jean, de jouer lui-même d'un christianisme déformé, travesti au service de son "église" satanique? Il ne suffit pas, en effet, de tenter progressivement l'intégration organique de l'Église romaine dans le système. Cet artifice, malgré tout violent, n'aurait à lui seul aucune chance de succès si l'on ne s'efforçait d'entraîner l'opinion vers une SUPER-RELIGION ADOGMATIQUE sous la forme d'un néo-christianisme dressé hors de Rome, contre Rome. (Voir à ce sujet: Mystêre d'Iniquité.) Hiérarchie et doctrine, juridiction et magistère pontifical constituent un ensemble d'obstacles insurmontables à toute tentative d'assimilation.

Il n'y a pas de problème à résoudre avec les églises protestantes, pas plus qu'il ne s'en pose entre la Maçonnerie et la Synagogue; les difficultés n'existent qu'avec la seule Eglise romaine.


a écrit le Frère-Maçon Yves Marsaudon, 33e degré. C'est donc par la corruption doctrinale qu'il faut ériger cette religion nouvelle; c'est par des infiltrations, des pressions, des propagandes et aussi par d'ambitieuses ou sectaires complicités qu'il faut accréditer l'ŒCUMENISME PARALLÈLE de ce nouveau christianisme. En cela, les modernes "Initiés" n'ont varié ni dans les méthodes, ni dans l'objectif. Coménius, leur docteur rose-croix, écrivait pour eux au XVIIe siècle:

Jusqu'ici on imaginait différentes écoles, sociétés et fraternités en philosophie et théologie, secrètes ou non secrètes, mais sans aucun profit pour les religions ou les philosophies si ce n'est pour les particuliers. Maintenant qu'il s'agit d'universel... il faudra ériger un collège catholique de tous les savants du monde, de sorte que par leur travail et leur diligence, tout ce que Dieu a déjà révélé en quelque lieu que ce soit, ou révélera par la suite pour l'accroissement de la lumière et de la vérité, puisse devenir commun à tous sans négliger ni un seul coin de la terre, ni une nation, ni une langue, ni une classe, ni un état social.


C'est cela même que répète Saint-Yves d'Alveydre, en d'autres termes bien sûr. Mais, plus près de nous, en 1946, le Frère-Maçon Riandey alors Grand-Maître de la Grande Loge de France écrivait lui aussi:

Le monde futur créera du neuf après avoir assimilé le christianisme et d'autres formes actuelles de spiritualité et donnera peut-être naissance par analogie
avec le phénomène physique de collectivisation totale à une sorte de panthéisme dans lequel se trouveront fondues, amalgamées toutes les pensées actuelles
redynamisées toutes ensemble vers des objectifs encore inconcevables.

C'est ce qu'affirmait le Martinisme, en 1964, dans sa revue L'Initiation:

L'humanité longtemps sous l'influence des partis religieux et qui ayant perdu toute confiance en ces partis, cherche une religion nouvelle en dehors des dogmes, des postulats, des infaillibilités: religion adaptée à une optique saine et réaliste du devenir spirituel de l'humanité.

LE CHRIST-HUMANITÉ

Dans cette religion nouvelle, c'est l'Humanité qui est le Christ! Pour employer le langage de l'ex-chanoine Roca - (Sur le rôle de ce prêtre apostat: Mystêre d'Iniquité.) - passé aux Hautes Sociétés secrètes, le Christ c'est la totalisation des innombrables humanités voyageuses d'hier, d'aujourd'hui, de demain, de partout. Et ce PANCHRIST se modifie sans cesse au rythme de l'histoire, s'élargissant aux dimensions des sociétés planétaires; c'est la transsubtantiation des masses en personne divine; l'humanisme devient ascèse, mystique et plénitude de l'Église.

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