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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

mardi, mai 20, 2008

CHAPITRE 13

La Liberté réelle naît
de la servitude
aux lois naturelles
et aux lois de Dieu.


CHAPITRE 13

LA LOI NATURELLE

Les événements de Corée sont venus éclairer d'une brillante lumière tout ce qui a été affirmé précédemment sur la course à l'internationalisme. Longtemps couvé dans les trous obscurs des sociétés conspiratrices, l'internationalisme s'affiche présentement au grand jour, dans un insolent assaut où il joue le tout pour le tout. Et cela, parce qu'il a été démasqué, parce qu'il ne peut plus se cacher, parce qu'il ne peut plus attendre.

Nous avons exposé comment trois grandes factions, dirigées d'un même centre, se disputent présentement le contrôle du monde. Il y a le communisme avec Moscou comme capitale éventuelle du gouvernement universel, il y a les Nations-Unies avec Lake Success comme siège central, il y a le Sionisme International avec Jérusalem comme capitale d'un empire messianique juif mondial. Les Sionistes ont tellement de leurs membres et 1eur créatures dans les deux premiers organismes qu'ils en ont 1e véritable contrôle invisible ou insoupçonné.


Moscou représente le marxisme dans lequel ont été enrégimentés une forte proportion des travailleurs des divers pays; Lake Success représente la franc-maçonnerie dans laquelle ont été enrégimentés les financiers, industriels, commerçants, bureaucrates et hauts politiciens des divers pays. L'un et l'autre, poursuivant exactement le même but d'un melting-pot areligieux et anational, fournissent aux employés comme aux employeurs, aux prolétaires comme aux capitalistes, l'illusion que c'est leur faction particulière qui va conduire le monde. Le Sionisme, qui tient les leviers de commande dans les deux camps, veille à leur sécurité jusqu'au jour où il lui sera utile de les faire s'entre-détruire pour monter plus facilement au pouvoir convoité, sur les ruines des deux factions effritées et des nations écroulées.

Depuis 1945, on a vu comment Lake Success et Moscou ont «fraternellement» coopéré. Malgré les disputes et les querelles, les gros mots et les claquements de portes joués au théâtre de Lake Success pour la galerie, les faits de la réalité politique ne peuvent pas tromper les gens sérieux. Pour la fondation et la reconnaissance de l'Etat d'Israël, les grands «ennemis» russe et américain se sont entendus comme larrons en foire; la Secrétairie d'État de Washington a fait autant de zèle pour livrer les Chinois au communisme que Jos. Staline en fait pour les prendre, pour désarmer la Corée du Sud que Moscou pour armer la Corée du Nord; Acheson et Truman ont pris autant de soin à imposer et conserver dans la bureaucratie américaine des milliers d'agents communistes que le Kominform en a pris pour les introduire; les gardiens américains des secrets atomiques ont été délibérément négligents dans la mesure où les espions soviétiques ont été agressifs à en obtenir Jes plans. Les hauts chefs du Sionisme voient à ce que les deux futurs grands antagonistes soient de force à peu près égale, que l'un n'aie pas de supériorité disproportionnée sur l'autre pour que, à la fin du prochain conflit général, les deux camp soient bel et bien détruits et qu'il n'y ait pas de vainqueur.

À cette fin, les chefs des démocraties suivent un programme identique aux chefs communistes des pays engloutis par Moscou. Comme les chefs communistes des pays baltes, balkaniques et chinois ont prêché la mort de la souveraineté et l'indépendance nationales en vue d'inféoder leurs pays dans l'internationalisme rouge, de même les chefs des pays démocratiques prêchent la mort de la souveraineté et l'indépendance nationales pour inféoder leurs pays dans l'internationalisme bleu de Lake Success. Ici au Canada, MM. King, Saint-Laurent, Pearson, etc., n'ont pas cessé de nous répéter, depuis 1945, qu'il faudrait bientôt sacrifier notre autonomie, notre souveraineté et notre indépendance en faveur d'un super-gouvernement mondial. La guerre de Corée leur a donné l'occasion de perpétrer la trahison antinationale qu'ils avaient jusqu'ici prêchée.



Trygve Lie entre en action

Il a fallu deux siècles de conspiration constante, de guerres et de révolutions pour arriver à établir les deux grandes capitales mondiales, Moscou et Lake Success, qui, suivant le grand plan, doivent se détruire mutuellement en faveur de Jérusalem, que les fervents extasiés nomment «la Nouvelle Sion».

En avril dernier, l'homme le plus respecté des États-Unis, Herbert Hoover, ex-président de la république, lança contre l'O.N.U. la plus dangereuse attaque. Appuyant son assaut de tout le poids de sa longue expérience, il recommanda la liquidation immédiate de l'O.N.U. et son remplacement immédiat par une association de coopération internationale qui ne craindrait pas de proclamer publiquement le nom de Dieu et Ses droits, de travailler à concilier et pacifier les nations suivant les principes de la justice et de la charité chrétienne. Le coup jeta la surprise et l'émoi dans tous les racoins de l'O.N.U., dans les loges, les arrières-loges et même au Kremlin. Il fallait protéger sans tarder le fruit de deux siècles de conspiration active, il fallait prendre des contre-mesures immédiates pour consolider l'internationalisme attaqué d'une aussi haute source.

C'est alors que Trygve Lie, Secrétaire général (ou premier ministre) des Nations-Unies, fut mis en action. Et quelle action. Jamais une figure mondiale n'a voyagé aussi vite et ne s'est tant trémoussée. Disons en passant que Trygve Lie est le même personnage dont Léon Trotsky, co-fondateur du régime bolchévique, a écrit qu'il est «un chéri du Komintern et l'un des instruments de choix de Josef Staline».

Les journaux publiaient encore l'attaque de Herbert Hoover contre l'O.N.U. quand Trygve Lie courait à la Maison Blanche pour une entrevue de deux heures avec le président Truman; on n'a jamais su ce qui s'était dit pendant cette longue entrevue. Deux jours plus tard, Trygve Lie prenait l'avion pour Moscou, où il avait une entrevue «très sympatique» de plus de deux heures avec Staline. Puis Trygve Lie revenait en Amérique pour une autre entrevue de deux heures avec le président Truman. Et l'on n'a jamais su ce qui s'était passé ou dit durant ces longues entrevues. Mais il pouvait difficilement s'agir d'autre chose que de la menace à l'organisme des Nations-Unies. Les grands journaux ont publié des notes laconiques de toutes ces entrevues, leur donnant peu d'importance.

Puis vint l'explosion de Corée. Si on distrait les foules avec les détails de l'action militaire, on ne souligne nullement les faits de l'action politique qui ont une immense importance pour l'avenir, quels que soient les résultats locaux de la lutte armée.



Souveraineté et drapeau s'envolent

Le fait politique capital dans la guerre de Corée, c'est que l'intervention contre la Corée du Nord et son action militaire s'est faite, non par les États- Unis, mais par l'O.N.U. C'est à la demande de celle-ci que Washington a fait entrer en scène ses forces armées. Le Canada n'a pas envoyé trois navires de guerre dans le conflit à la suite d'une demande du peuple ou d'une décision souveraine de son gouvernement, mais à la demande expresse de Trygve Lie.

Quand M. Truman a nommé le général MacArthur commandant en chef des forces sud-coréennes, c'est parce que Trygve Lie lui a donné instruction de le faire. De plus, Trygve Lie a enjoint Truman et MacArthur de lui rendre compte une fois par mois, et tous deux se sont rendus à cette injonction.

Si, derrière le rideau de fer, les soldats de toutes les nations soviétisées ne versent leur sang que pour un seul drapeau, le drapeau rouge de Moscou, de même dans l'autre moitié non-communiste du monde, les soldats, marins et aviateurs meurent pour un drapeau étranger qui n'est pas celui de leur patrie: le drapeau bleu de Lake Success. L'internationalisme hisse son drapeau sur nos navires et nos armées, commande à nos chefs d'états, nomme les chefs militaires, exige des redditions de comptes, mais ce sont les... nationaux qui paient l'impôt du sang et de l'argent.

Les chefs d'états, jusqu'ici «responsables au peuple» suivant l'axiome démocratique, sont soudainement devenus responsables à Trygve Lie, lui-même irresponsable aux populations et non élu par elles. Jamais on n'a vu des gouvernements se déposséder plus promptement de leur souveraineté et abdiquer celle de leur peuple. Jamais, hors de la zone soviétique, on n'avait encore vu des dirigeants sacrifier le song de leurs jeunesse et les impôts de leurs contribuables pour un drapeau qui n'est celui d'aucun pays.

Lorsque le bruit des canons s'est tu, le résultat de toute guerre est toujours un résultat politique. Car, il ne faut jamais l'oublier, l'action militaire est purement une forme violente d'action politique.

Quel est le but politique de la guerre de Corée, tant pour Moscou que pour Lake Success? La consolidation de leur internationalisme, surtout dons la zone dite démocratique. En moins de quinze jours, l'O.N.U. s'était affirmée comme autorité suprême sur les notions non-communistes, comme détenteur des souverainetés abandonnées par les chefs d'États, comme arbitre de la guerre ou de la paix, comme instigateur des programmes et mouvement militaires èa être approuvés par des législatures locales, comme symbole et étendard pour lesquels les jeunes nationaux doivent mourir et pour lesquels les contribuables doivent payer. Il sera dorénavant de bien mouvais goût d'accuser les gouvernements balkaniques et baltes d'être des gouvernements-fantoches et des polichinelles de Moscou quand on réalise comment les nôtres le sont devenus de Lake Success. On nous habitue d'abord à être gouvernés par une capitale «demi-mondiale», ce qui rendra plus acceptable le fait d'être gouvernés par une capitale vraiment mondiale régnant sur les souverainetés abdiquées, les autonomies sacrifiées et les indépendances trahies. Il fout y aller graduellement, sans heurt, pour ne pas trop surprendre les badauds!

La guerre de Corée n'a eu jusqu'ici qu'un unique résultat d'internationalisme que la grande presse et la radio commentent fort peu pour son énorme importance, surtout quand on sait comment ces organes d'intarissable verbiage savent commenter le moindre incident banal. C'est la création d'un ministère de la Guerre pour l'O.N.U., le seul ministère qui manquait encore à cet aspirant-gouvernement mondial. Par euphémisme, on le nomme Police Mondiale, mais c'est une police qui aura à sa disposition plus que des bâtons et des sifflets; elle a déjà conscrit dans ses rangs et sous son drapeau bleu l'autorité et les forces militaires de tous les pays «démocratiques». Et, comme le démontre le cas de la Corée, l'O.N.U. se servira de sa «police» pour écraser et incendier toute population qui ne se soumettra pas à ses ordres dictatoriaux.

La Police Mondiale est maintenant un fait accompli, créé dans l'affolement général d'une guerre civile asiatique, de la façon et au moment choisis par les conspirateurs, avec la connivence de gouvernants nationaux qui ont trahi la confiance mise en eux par leurs peuples. Il y a tellement de rapports de circonstances et de temps entre l'attaque de Hoover contre l'O.N.U., les voyages précipités de Trygve Lie, l'explosion coréenne et la hâte furibonde à abdiquer toutes les forces armées nationales aux mains de l'O.N.U., qu'on peut très sérieusement se demander si cette guerre de Corée n'a pas été arrangée dans la coulisse en vue de doter Lake Success d'une puissance qui fera fléchir tout instinct national et toute liberté nationale, pour la plus grande gloire de l'internationalisme.

Les liens du sang constituent la force la plus puissante du genre humain; ils ont leur principale affirmation dans la cellule familiale, devant laquelle se sont toujours inclinées les religions, les éthiques et les morales. Plusieurs familles forment un clan, plusieurs clans forment une tribu, plusieurs tribus forment une nation. L'esprit national, ou nationalisme, n'est en somme que l'extension de l'esprit familial, inhérent à l'être humain, donc partie fonction de la Loi Naturelle.

Sur cette terre, personne n'a jamais pu vaincre la Loi Naturelle, sauf le Christ qui S'est ressuscité Lui-même. Quiconque, homme ou système, peuple ou régime, a osé s'insurger contre la Loi Naturelle, a fini par en tomber victime. L'internationalisme sur le plan matériel, c'est-àdire l'internationalisme matérialiste, constitue une révolte contre la Loi Naturelle, contre l'ordre des choses, et par conséquent est voué au pire désastre.

L'internationalisme de Lake Success ne vaut pas mieux que l'internationalisme de Moscou et, dans son illusion chimérique de conduire le monde comme l'autre, constitue comme lui un défi aux lois de la Nature. L'inter-nationalisme rouge et l'internationalisme bleu doivent, par la force des choses, se sauter à la gorge et s'entre-déchirer; ils ne peuvent s'en empêcher, car les lois de 1a Nature veulent, exigent, rendent inévitable que les forces contre nature se détruisent mutuellement.

Les deux internationalismes ont proclamé des «droits de l'homme», de l'homme tout court, sans nationalité ni religion, sans race ni esprit, comme si l'homme n'avait ni famille ni âme, simple bétail, simple animal. Les deux internationalismes sont faits du plus pur matérialisme, alors que la constitution même de l'être humain veut qu'il soit spirituel avant d'être matériel. C'est pourquoi, en définitive, ce n'est ni Moscou ni Lake Success qui gagnera l'enjeu de la suprême bataille: l'être humain. La triomphatrice sera la Loi Naturelle, expression de 1a volonté de Dieu. Des ruines, des cendres et des cimetièeres que Moscou et Lake Success auront semés à profusion sur la terre sortira, enfin libéré, l'homme suivant la Vérité, l'homme avec une famille et une âme, l'homme national et religieux, l'homme du spiritualisme remplaçant l'homme du matérialisme, l'homme enfant de Dieu émergeant des débris du Veau d'or renversé.

Le cri d'alarme lancé par M. Herbert Hoover contre 1es périls imminents qui nous menacent et ce qui peut les occasionner, est peut-être le dernier avertissement que recevra le monde civilisé avant de plonger dans l'abîme. M. Hoover est la plus grande figure politique qui reste à ce continent, à cause de son expérience, sa sagesse reconnue, son patriotisme, son intégrité personnelle, les immenses services qu'il a rendus à la demande même de ses successeurs Roosevelt et Truman. Il est évidemment plus désintéressé que les Trygve Lie et autres affairistes remuants de la dictature anonyme et irresponsable de Lake Success. Les chefs politiques du jour n'ont pas le droit moral de refuser d'écouter les appels du vieux sage en vue d'éviter des malheurs trop grands et de rendre plus supportables les épreuves qui se dressent à l'horizon.

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