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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

mercredi, mai 21, 2008

CHAPITRE 12

Plus un homme est l'objet
des grandes haines Mondiales,
plus il a de valeur.

CHAPITRE 12
VERS LE MONDIALISME


Pour arriver au contrôle mondial, au gouvernement mondial d'une masse humaine «libérée» de toute nationalité, toute frontière, tout droit national, toute tradition et toute foi spirituelle, il ne suffisait pas à la Haute Banque de l'Or (syndicat fermé des gold-bankers) de contrôler les prêts internationaux, le cours des monnaies nationales et le mouvement de l'or, mais il fallait aussi enlever aux peuples et aux gouvernements leur droit de contrôler l'émission de leurs monnaies nationales, de faire le commerce par troc qui permet de se soustraire au péage à la Haute Banque dans toutes les transactions commerciales internationales, de régler eux-mêmes le volume du crédit qui les mettrait à l'abri des grandes inflations artificielles. Comme le secret est l'essence de toute conspiration, les comploteurs ont toujours pris grand soin de ne jamais se montrer au grand jour pour extorquer des gouvernements eux-mêmes le pouvoir de les juguler. C'est par le truchement des sociétés internationales, comme la ligue des Nations, et après elle l'Organisme des Nations Unies, qu'ils procèdent pour faire passer les lois qu'ils désirent dans les parlements nationaux.


Les banques étatisées

La Banque d'Angleterre, «étatisée» récemment, était la propriété d'une compagnie privée que dominaient les Rothschild anglais; la Banque de France, depuis longtemps, a dû subir et subit encore la dictature des Rothschild français; quand le gouvernement du Troisième Reich voulut nationaliser réellement la Reichbank et en confier la direction au Dr Schacht, il s'aperçut que la chose ne pouvait se faire sans le consentement de la Banque de Compensation Internationale. Le professeur Frederick Soddy a démontré comment l' «étatisation» de ces banques «nationales» n'était que fraude et supercherie; aujourd'hui on s'aperçoit que la Bank of England, par exemple, est encore plus au service de la Haute Banque de l'or qu'au temps où elle était une institution privée.

L'étatisation des banques, que ce soit celle des banques «nationales» des grands pays européens avant 1914, que ce soit celle du Federal Reserve Board et ses douze banques (privées) affiliées aux États-Unis et des 26 autres banques «nationales» dans d'autres pays, faites sous l'égide de la Ligue des Nations après la première Guerre Mondiale, a eu les mêmes résultats partout: 1° enlever à chaque gouvernement ses réserves d'or pour les confier à la banque «nationale»; 2° enlever à chaque pays, ou à sa Trésorerie, ou à son ministère des Finances le pouvoir de contrôler l'appui, l'émission et le volume de leurs devises; 3° soustraire ces questions aux parlements responsables et aux représentants du peuple; 4° détruire dans l'économie mondiale le jeu de la loi de l'offre et de la demande; 5° livrer à la Haute Banque les pouvoirs absolus d'étrangler financièrement tout pays récalcitrant, d'être l'arbitre suprême de l'inflation ou la déflation, de fixer à son gré le prix et les conditions du crédit, de faire déferler sur le monde à son caprice les pires cataclysmes financiers. Les conditions sociales de tous les peuples en dépendent directement.



Détruire le pouvoir national


Le but principal que poursuit la Haute Banque est de détruire tout pouvoir national réel des gouvernements, en empêchant surtout, par le contrôle financier, l'initiative d'un pays de commercer par troc, par échange pur et simple de marchandises avec un autre pays. Le troc est le seul système qui, en définitive, peut permettre à un pays non seulement de se libérer de l'usure internationale élevée au rang d'institution, mais encore de faire équilibrer le salaire avec le coût de la vie, de fonder toute sa vie économique sur le travail et sa grandeur, de stimuler et propager l'initiative privée, de répandre l'aisance dans la société. Mais comme il faut que tout cela soit empêché et détruit pour parvenir au contrôle mondial, faut-il empêcher par tous les moyens possibles le commerce par troc.

Présentement, un grand nombre de pays auraient besoin des produits canadiens et seraient disposés à se les procurer en échange de leurs produits, dont nous avons besoin. Mais il ne nous est pas possible de le faire. Dumbarton Oaks nous a liés à l'obligation de ne vendre qu'en échange de dollars; conséquemment, seuls les pays qui ont du dollar peuvent acheter chez nous; à ceux qui n'en ont pas, nous «prêtons» nos dollars afin qu'ils achètent nos produits, de sorte que nous perdons dollars et marchandises sans même le bénéfice des produits étrangers. La Haute Banque a tellement peur du troc que, le printemps dernier, revenant des États-Unis très dissatisfait, l'hon. M. Howe n'eut qu'à mentionner l'idée que «le Canada pourrait commercer par troc» pour que, le lendemain même, on annonçât des États-Unis que les achats américains au Canada augmenteraient immédiatement. Le gouvernement Franco est en ce moment «le pelé, le galeux» qu'il faut mettre au banc des nations civilisées; si le même gouvernement voulait accepter les offres qu'on lui réitère instamment depuis trois ons: accepter les prêts des banquiers de l'or à leurs conditions, en promettant de ne jamais commercer par troc, il deviendrait instantanément un précieux allié indispensable à notre bonheur: agences internationales, loges maçonniques, services de nouvelles, hauts conseils socialistes, ete., recevraient ou même moment le mot magique qui les feraient acclamer le nouveau frère.


La lutte au troc allemand

On soit avec quelle rapidité prodigieuse le gouvernement d'Hitler avait aboli le chômage, reconstruit l'Allemagne, répandu la prospérité intérieure, éliminé les malaises sociaux et porté ou plus haut niveau européen les salaires des travailleurs. Il l'avait fait en divorçant la Reichsbank de la Haute Banque de l'Or et en recourant au commerce par troc avec les autres notions. M. Waverly Root a démontré comment, dès 1935, Marriner Eccles (Wall Street) et Montague Norman (Threadneedle Street) s'étaient entendus, après consultations avec la Haute Banque, pour mettre fin à l'expérience financière d'Hitler par tous les moyens, la guerre au besoin. Norman eut la tâche d'organiser une combine pour placer l'Allemagne devant le dilemne de renverser sa politique financière ou commettre un acte de guerre. Il livra à Hitler un ultimatum secret lui enjoignant en même temps de garder la paix et détruire le programme allemand de commerce-et-emploi, de revenir aux méthodes de «finance orthodoxe» et de ne pas acquérir à l'étranger de crédit réel sauf par des négociations financières qui seraient acceptées par le groupe que représentait Montague Norman. La réponse fut négative et c'est aussitôt après que l'on entendit parlé partout du «cercle de fer autour de l'Allemagne». Durant les huit mois que dura la «drôle de guerre» (1939-40), de longues négociations furent poursuivies entre le British Foreign Office et M. Chamberlain d'une part, et le ministère allemand des Affaires Étrangères et Hitler d'autre part; Chamberlain offrait de faire cesser la guerre si l'Allemagne voulait revenir à l'étalon-or et coopérer avec la Haute Finance Internationale; l'Allemagne contre-proposa de faire cesser la guerre si on voulait lui permettre de développer son système de commerce par troc et lui remettre quelques-unes de ses colonies. Puis Roosevelt (qui n'était pas en guerre) convoqua la Conférence de l'Atlantique, à laquelle Montague Norman et sa contre-partie américaine étaient les plus importants participants. M. Churchill s'y engagea à poursuivre la guerre jusqu'au bout et «coopérer à ramener le monde à l'étalon-or après la défaite allemande». Au début même de la guerre, M. Bernard-M. Baruch, appelé depuis vingt-cinq ans le «président non-officiel de États-Unis», porte-voix de Wall Street, des Loges et du Sionisme International près de la Maison Blanche, déclarait (New York Times, 15 septembre 1939): «Gardons bas les prix de nos marchandises afin que les pays que la guerre empêche de commercer avec l'Allemagne viennent acheter ici; c'est ainsi que le système de troc allemand sera détruit». Admirable et candide aveu de la Haute Banque que le système de troc intensifi 1e commerce international tout en gardant à un niveau raisonnable, sans inflation, le prix des marchandises!

Le cas du Canada nous fait voir, sur une moindre sphère, la situation financière mondiale. Avec l'instauration de la Banque du Canada, le gouvernement et le parlement canadien ont perdu tout contrôle sur l'émission de la monnaie et du crédit canadien, sur leur volume. Ils ont bien le pouvoir d'émettre des bons et des obligations, qui sont des promesses de payer, mais non la monnaie qui est une autre promesse de payer. la monnaie, fondée sur le crédit du peuple, ne porte pas intérêt, et elle pourrait remplacer les obligations, fondées aussi sur le crédit du peuple et qui portent intérêt; aussi faut-il que les peuples n'en gardent pas le contrôle. C'est Amschel Mayer, le premier des Rothschild, qui disait: «Permettez-moi d'émettre et contrôler la monnaie d'une nation et je ne me soucie pas de qui rédigera les lois»; et le président James-A. Garfield: «Quiconque contrôle le volume de l'argent dans n'importe quel pays est maître absolu de toute l'industrie et de tout le commerce»; Solmon-P. Chase, Trésorier d'Abraham Lincoln, John- G. Carlisle, Thomas Edison, Henry Ford, Pie XI, Vincent-C. Vickers (Bank of England), John Ruskin et autres qui ont étudié cette question, ont dit exactement la même chose.


Pouvoirs perdus

Les pouvoirs que le peuple et le gouvernement canadien ont perdus sur la maîtrise de leurs devises et leur crédit aux mains de la Banque du Canada, celle-ci les a perdus aux mains d'un organisme mondial, la super-banque issue de la Deuxième Guerre mondiale, fondée en hâte en 1944 avant même que la guerre ne fût terminée, avant qu'il fût question de paix ou de toute autre chose. Feu lord Keynes, le socialiste virulent qui rédigea le mémoire devant servir à l'institution (elle même préparée par l'espion communisme Alger Hiss), bourra le projet d'énoncés et de clauses essentiellement marxistes. On fonda le Fonds Monétaire Mondial, la Banque des Prêts Internationaux, et chaque pays signataire (dont le Canada) concéda à l'organisme des pouvoirs si absolus que cet organisme est devenu l'autorité financière mondiale suprême sans la permission de laquelle un pays ne peut altérer la valeur de sa monnaie, ne peut refuser de subir le dumping d'une monnaie étrangère, ne peut commercer avec un autre pays si l'organisme l'interdit, ne peut refuser les marchandises d'une autre nation si l'organisme lui commande de les recevoir. Cet organisme a, financièrement, plus de pouvoirs sur les pays signataires que l'O.N.U. n'en a politiquement. Et, comme comble d'impudence, cet organisme qui dicte et commande à sa fantaisie - celle des banquiers de l'or qui l'ont imposée au monde - n'est responsable à aucun pays en particulier, il ne peut être traduit devant aucun tribunal pour ingérence, intimidation, dommage ou malversation. Il est autonome, au-dessus de toute loi, jouit d'une immunité égale à son pouvoir dictatorial et possède plus d'influence sur les finances des nations que le Kominform n'en possède sur les communistes.



Législature mondiale

Voilà, sur le plan financier, l'esclavage où nous a lancés «la guerre pour la liberté», la «guerre de libération». les autres sections de l'O.N.U., nées après l'organisme financier et subordonnées à ses diktats, sont en train d'enliser pareillement nos pouvoirs dans tous les autres domaines attenants au droit civil comme au droit criminel. Un cas probant vient d'être démontré. Une loi locale de l'état de Californie interdit aux Japonais d'être propriétaires du sol dans certaines sections stratégiques de l'État. Or un japonais a fait récemment l'acquisition d'un terrain dans cette zone. l'État a poursuivi en annulation de vente et a gagné en première instance. Mais le tribunal d'appel, à l'unanimité des trois juges, a renversé ce jugement, statuant que: vu que les États-Unis ont signé la charte des Nations-Unis, vu qu'ils ont signé les Droits de l'Homme de l'O.N.U., ces documents ont force de traités et prévalent sur les lois qui peuvent y contrevenir. Ainsi, malgré le voeu d'un peuple et sa législature, malgré la volonté des électeurs, c'est une loi étrangère qui prévaut, une loi faite par des législateurs non élus et irresponsables à aucun peuple. Cette jurisprudence nouvelle constitue la première reconnaissance d'une Législature Mondiale, la première négation officielle des droits nationaux, la première affirmation que les décisions des parlements fédéraux et provinciaux ne vaudront plus rien devant celles de l'O.N.U., même dans les affaires purement civiles. La conclusion qui s'impose, c'est que nos parlements étant devenus superflus et inutiles, ils doivent disparaître devant le grand parlement mondial qui fait des lois régissant tous les pays et toutes questions.

Le droit d'un peuple de se donner le système qui lui plaît, de conduire son pays à sa guise, de règlementer son propre crédit, de mener ses affaires suivant ses justes aspirations, de faire les lois qu'il estime nécessaire à ses intérêts supérieurs, de ne pas subir de lois qu'il n'a pas votées, de ne pas souscrire directement ou indirectement des deniers sans avoir une voix délibérante sur leur prélèvement et leur emploi, sont censés être des droits démocratiques. Or, presque tous ces droits disparaissent devant le super-gouvernement mondial, pour qui les gouvernements locaux ne sont que des pantins, à l'instar des régimes baltes et balkaniques. Lord Bryce avait certes raison de dire: «La démocratie n'a pas d'ennemi plus persistant ou plus insidieux que les Puissances d'Argent». Créées par la démocratie, ces puissances ont fini par la dévorer et par soumettre les gouvernements autrefois libres à son inexorable dictature. Celle-ci ne sera complète, totale, que par le communisme international qui, sous une forme ou une autre, aura ruinée la finance nationale, l'initiative personnelle, l'autonomie des gouvernements regionaux et centraux, la foi spirituelle qui ne veut pas abdiquer devant la matière. Nos libertaires du libéralisme ont fait autant de chemin vers la dictature mondiale à Dumbarton Oaks, San Francisco et Lake Success que les libertaires du marxisme en ont fait dans leur moitié du monde: les deux groupes dirigés par le même centre de conspiration et «éclairés» par les mêmes principes naturalistes et matérialistes.

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