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vendredi, mai 16, 2008

7 Le communisme et la moralité

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Le communisme et la moralité



1. - Quelle idée les communistes se font-ils de la moralité?


On peut la résumer en ces deux mots: «Moralité de classes». C'est la forme la plus abjecte du principe qui enseigne que «la fin justifie les moyens». Les paroles et les activités qui servent à établir sur l'univers la dictature des Soviets - et conséquemment, à fonder la société communiste - sont moralement bonnes. Et tout ce qui fait obstacle à l'établissement de cette dictature soviétique et à la soi-disant société communiste, est moralement mauvais.


2. - Est-ce que cela veut dire que le meurtre, le mensonge, et l'injustice sont considérés comme moralement bons par les communistes?

Certainement. Surtout s'ils servent à promouvoir la cause du communisme. Mais si ces moyens n'assurent pas le progrès du communisme, ils deviennent moralement mauvais, ou immoraux.

3. - Est-ce qu'au début du mouvement communiste, il s'est trouvé, parmi les communistes, quelque "théoricien de marque" pour préconiser ce mode de penser?

Oui. Dans son œuvre célèbre, «Anti-Duehring», Friedrich Engels définit très clairement ce point de vue.


4. - Qu'est-ce donc que Friedrich Engels affirme?

Voici en partie ce qu'il déclare: «Nous nous opposons dès lors à tout effort que l'on voudrait faire pour nous imposer comme dogme de morale une loi extérieure, ultime et éternellement immuable, sous prétexte que l'univers moral a des lois immuables qui transcendent l'Histoire et toutes les divergences entre les peuples. Nous soutenons au contraire que toutes les vieilles théories de morale sont le produit, en dernière analyse, de la situation économique à laquelle était parvenue la société à telle époque. Et comme la société s'est engagée jusqu'ici dans les antagonismes de classes, nous affirmons que la morale a toujours été une morale de classes. C'est en son nom que la classe dirigeante a exercé le pouvoir et protégé ses propres intérêts; et quand la classe opprimée s'est sentie assez forte, c'est encore au nom de la morale qu'elle a pu justifier sa révolte contre la dasse dirigeante, et protéger à son tour ses propres intérêts.» Et Engels conclut que la seule morale qui ait jamais existé a toujours été «une morale de classes.»


5.- Est-ce que pius tard, d'autres témoignages, d'origine communiste également, ont corroboré cette opinion de Friedrich Engels?

Beaucoup de témoignages lui ont, en effet, été favorables. Nous en notons en particulier dans une œuvre de V. I. Lénine, intitulée «La jeune génération». Cette brochure, répandue partout par les communistes, est publiée par la «Petite Maison d'édition Lénine».


6. - Qu'est-ce que Lénine affirme clans cette brochure?

Lénine y déclare: «Nous répudions toute morale qui n'ait point sa source dans les deux concepts de «l'homme et des classes». Car nous déclarons qu'elle est une imposture, une supercherie, un «écran de fumée» destinée à jeter la confusion, au profit des propriétaires et des capitalistes, dans les esprits des ouvriers et des paysans.

Nous soutenons que notre moralité, au contraire,est entièrement subordonnée aux intérêts de la lutte des classés entreprise par le prolétariat. Notre moralité a son fondement essentiel" dans les intérêts de la lutte des classes livrée par le prolétariat.»


7. - Est-ce que Lénine a expliqué davantage cette "moralité" communiste?

Oui, en effet. Voici ce qu'il ajoute, dans le même tract: «Quand les gens nous parlent de morale, nous répondons: Pour le communiste, la moralité a ses racines profondes dans la lutte commune, serrée, méthodique et calculée des masses contre les exploiteurs. Nous ne croyons pas dans une morale extérieure ; et nous dénonçons tous les mensonges et les fables que l'on colporte sur le compte de la morale.»


8. - Est-ce que ,lans ses directives sur "l'infiltration communiste", Lénine fournit de plus amples renseignements sur la nature de cette "morale"?

Assurément. Dans ses directives aux communistes du monde sur l'infiltration des unions ouvrières, laquelle, incidemment, sert toujours de «modèle» et de fondement à tout mouvement d'infiltration dans n'importe quelle organisation, Lénine inclut ce qui suit: «Nous devons être capables de renverser tous les obstacles, de consentir à tous les sacrifices et même, si cela devient nécessaire, de recourir à toutes sortes de stratagèmes, d'artifices, de procédés illégaux, de faux-fuyants et de subterfuges, afin de nous introduire dans les unions ouvrières, d'y demeurer et de poursuivre à tout prix notre travail au milieu d'elles.»

Cette prise de position apparaît à la page 38 de «Aile gauche communiste: Un désordre d'infantilisme», dont l'auteur est V. I. Lénine lui-même. Cette œuvre est aussi publiée par la «Petite Maison d'édition Lénine».


9. - Est-ce que cette conception de la morale a jusqu'ici inspiré le mouvement communiste?

Certainement. Qu'il nous suffise de noter qu'elle a profondément marqué le caractère et la vie même de Marx et d'Engels. A lire la vie de Lénine ou de Staline, on peut se rendre compte, également, de l'influence de cette morale sur ces deux hommes. N'est-ce pas Staline lui-même qui ordonnait un jour de mettre à mort des millions de Kulaks fermiers russes de classe moyenne - parce que ces derniers refusaient toute collaboration et toute participation aux plans et aux programmes de collectivisme socialiste?


10. - Est-ce que sous le régime de Staline il s'est commis, au nom de cette "morale", beaucoup d'autres actes de violence?

Il s'est commis tant de crimes au nom de cette «morale», sous le régime de Staline, que le dictateur Nikita Khrushchev - le nouveau Staline - s'est cru obligé, pour servir ses propres fins, d'en dénoncer quelques-uns. Il est à noter, cependant, que Khrushchev s'est contenté, dans l'ensemble, d'énumérer les meurtres et les crimes de Staline contre les «communistes loyaux». D'autre part, Khrushchev ne mentionne guère les crimes beaucoup plus énormes commis par l'ancien dictateur contre le peuple de Russie.

Ce rapport de Khrushchev, soumis au 20e Congrès du parti communiste de l'Union Soviétique, a été réimprimé en langue anglaise dans sa totalité. Voici quelques commentaires judicieux d'Anatole Shub, l'éditeur qui a publié ce rapport. Anatole Shub écrit: «Ce qui est le plus révélateur, cependant, tout le long de ce volumineux rapport de Khrushchev, c'est son dualisme paradoxal. Si, d'une part, on y souligne les crimes de Staline contre ses camarades communistes, on se réjouit d'autre part, au nom du «progrès socialiste», des actes criminels infiniment plus noirs commis par Staline contre le peuple de Russie. Dans son discours contre Staline, Khrushchev réaffirme explicitement et implicitement comme il le fera lors de ses déclarations officielles subséquentes - qu'il est nécessaire de considérer comme essentielle la politique de Staline; mais aujourd'hui, il le fait au nom de Lénine.»


11. - Pendant que Staline commettait ces crimes et beaucoup d'autres, quelle idée se faisait-on, en Amérique, de la situation en Russie?

Grâce à leur influence à la radio et dans les journaux, les communistes ont pu convaincre le peuple américain que la «Constitution de Staline - de 1936 - «établissait, tel que promis, le règne de «la liberté» en Russie Soviétique». C'est ainsi, également, qu'on nous a amenés à penser, durant la Seconde Grande Guerre, que la Russie Soviétique était l'une des «nations les plus férues de démocratie et de paix».

Au cours des 25 dernières années, les communistes et leurs agents ont si bien réussi à tromper le gouvernement des Etats-Unis et le peuple américain, qu'ils ont consenti en cadeau, à la Russie Soviétique, le tiers de l'univers.


12. - Est-ce qu’on peut se fier aux promesses des communistes, en général, et à celles des chefs soviétiques, en particulier?

Pas du tout. Premièrement, parce qu'ils ne consentiront aucune entente ou aucune concession qui n'aident la cause du communisme. En second lieu, si les Soviets font quelque promesse ou consentent quelque concession, ils auront tôt fait de renier toute entente ou de dénoncer tout accord qui ne tourneraient pas «éventuellement» à leur avantage.


13. - Est-ce que cela signifie que les conférences "au sommet" ou à un échelon inférieur - comme à Genève, par exemple - constituent une perte de temps et d'argent, ni plus ni moins?

Le résultat de ces rencontres est beaucoup plus désastreux encore, ainsi, d'ailleurs, que le révèlent clairement les archives. Rappelons-nous, par exemple, Yalta, Téhéran et Potsdam, où les E.-U. ont abandonné et trahi tant de nations. Depuis 1917, les Soviets ont signé cinquante-deux accords officiels avec les pays de l'ouest; mais ils n'ont pas craint, même à la face du monde, d'en violer cinquante.


14. - Les soi-disant "échanges culturels" entre les Etats-Unis et les Soviets sont-ils vraiment utiles?

Ils sont utiles aux despotes soviétiques et à la cause du marxisme. Les maître du Kremlin ne recherchent pas autre chose. Ce n'est que d'une manière superficielle qu'ils profitent au peuple américain et au gouvernement. II y a des gens qui soutiennent que certains des membres de ces groupements culturels russes sont en réalité des agents de «l'intelligence soviétique».


15. - En plus de l'espionnage soviétique - tant au point de vue politique, industriel, que militaire - favorisé par ces "échanges culturels", ces derniers nous causent-ils beaucoup de torts?

Assurément. Ces échanges culturels font partie de la politique et du programme communistes. C'est Nikita Khrushchev lui-même qui les a suggérés, au 20e Congrès du parti communiste de l'Union Soviétique, afin de nuire au prestige des Etats-Unis et d'affaiblir l'Amérique. Ces échanges accroissent le nombre des Américains qui veulent une politique d'apaisement et aussi, le nombre de ceux qui collaborent, à leur insu, à la réussite de l'offensive communiste. Bref, ces échanges créent un climat de détente et de «fausse sécurité» que la conspiration communiste s'efforce de créer dans tous les pays «non-soviétisés.» C'est un excellent moyen de les affaiblir.


16. - Est-ce que la "morale marxiste" admet l'existence de certains droits naturels, tels que le droit à la vie, la liberté, la recherche du bonheur?

D'après l'idéologie marxiste, c'est-à-dire, d'après ce système ou cette philosophie, il ne peut vraiment pas exister de droits naturels. Comme il est absolument inévitable, selon le marxisme, que le parti communiste établisse par tout l'univers la dictature soviétique - ou le socialisme - et fonde ensuite la soi-disant société communiste, c'est donc le parti qui est le seul dépositaire et le seul «juge» des droits ou privilèges que l'on peut accorder aux hommes. C'est pourquoi, à toutes fins pratiques, c'est l'état socialiste, dominé par le parti, qui devient la source de tous les droits limités accordés à ses citoyens.


17. - Est-ce à dire, alors, que la dictature soviétique, dirigée par le parti et ses chefs, peut à sa guise restreindre les droits et les privilèges du peuple?

C'est exact. L'Etat, dominé par la dictature du parti, agit en principe au nom de la «dictature du prolétariat». Dès lors, l'Etat peut - et c'est ce qui arrive - s'il juge ces prises de position favorables à la cause du communisme, restreindre, faire disparaître ou enlever tout à fait le droit de posséder des biens en propre, le droit de tenir des élections libres, ou le «privilège du culte». Par contre, on doit s'évertuer à harceler sans répit «l'Etat bourgeois», par exemple, les Etats-Unis. On doit le pousser à adopter en rapport avec les libertés civiles, une attitude si extrême et si peu «réaliste», que les communistes pourront librement poursuivre leur travail de subversion. Il est fort regrettable qu'au cri de «Mort au McCarthéisme!» les communistes aient rendu les Etats-Unis tout à fait impuissants et vulnérables au point de vue sécurité intérieure.


18. - Est-ce parce qu'ils croient vraiment que le parti communIste est le seul et unique dépositaire de la "morale communiste" que même des communistes "chevronnés" avouent, sur les ordres du Kremlin, des crimes qu'ils n'ont jamais commis?

C'est là la véritable raison. C'est cette «mentalité» que l'écrivain Arthur Koestler, un ancien sympathisant communiste, explique de façon très intéressante et très pertinente dans son roman «Les Ténèbres du midi».

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