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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

jeudi, mars 20, 2008

La voix des innocents

Ce texte de Victor Hugo décrit très bien le culte de mort des avorteurs. Faut-il rappeler que les francs-maçons sont les artisans de la Révolution Française et de ses milliers de meurtres?

Victor Hugo, quand il a écrit ce texte, ne pensait pas qu’un jour le knout serait légalisé par nos infâmes politiciens et les juges à la solde du culte de mort, et tout cela par des manoeuvres planifiées dans les plus infimes détails par les soi-disant humanistes.


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Ils reprirent: Seigneur! Ce fut un noir moment.
Les cris d'enfants surtout venaient à mon oreille;
Car, dans cette nuit-là, gouffre où l'équité veille,
La voix des innocents sur toute autre prévaut,
C'est le cri des enfants qui monte le plus haut,
Et le vagissement fait le bruit du tonnerre.

« Seigneur! Seigneur! Seigneur! Justice pour la terre!
Nous sommes les martyrs. Nous sommes l'équité,
La loi sainte, l'honneur, la foi, la liberté;
Chassés par les brigands que là-haut on encense,
Nous sommes la vertu, nous sommes l'innocence
Que Satan forgeron frappe à coups de marteau.
Nous sommes ceux qu'on a liés au vil poteau,
Ceux qu'égorgea le sabre et que perça l'épée;
Nous sommes le sang tiède et la tête coupée;
Nous sommes ceux qu'on jette aux chiens, ceux que la dent
Déchire, ceux qu'on brise et qu'on foule, pendant
Que les vices lascifs et les crimes énormes
Au-dessus de leurs front chantent, géants difformes.
Nous crions vers vous, Père! O Dieu bon, punissez!
Car vous êtes l'espoir de ceux qu'on a chassés,
Car vous êtes patrie à celui qu'on exile,
Car vous êtes le port, la demeure et l'asile!
Les oiseaux ont le nid et les hommes ont Dieu.
Là-haut le meurtre seul est libre; c'est un jeu
D'égorger les vivants; le droit n'a plus de base,
Et le bien et le mal, comme l'eau dans un vase,
Sont mêlés, et le monde est en proie à la mort.
Au sud, on tue, on pend, on extermine; au nord
On élargit le bagne, op élargit les fosses;
On coupe à coups de knout le ventre aux femmes grosses;
Le glaive a reparu hideux comme jadis.
Dans Brescia, dans Milan, on a vu des bandits
Écraser du talon le sein des vierges mortes;
Des vieillards au front blanc massacrés sur leurs portes
Imprimaient à leur seuil leurs doigts ensanglantés;
Et les petits enfants, du haut des toits jetés,
Étaient reçus en bas sur les pointes des piques.
Les mines de Tobolsk, les cachots des tropiques,
Cayenne, Lambessa, le Spielberg, les pontons
Sont pleins de nos douleurs! Seigneur, nous en sortons.
Nous nous nommons le peuple, et sommes une plaie.
Le genre humain saignant est traîné sur la claie.
Nous venons de l'exil, nous venons du tombeau,
Et nous vous rapportons l'âme, votre flambeau!
O Dieu juste, il est temps que votre bras nous venge!


- Quels sont vos meurtriers et vos bourreaux? » dit l'ange.

Et d'une seule voix ils dirent: «Les soldats.»

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