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Les Relations des Jésuites contiennent 6 tomes et défont le mythe du bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau, et aussi des légendes indiennes pour réclamer des territoires, ainsi que la fameuse «spiritualité amérindienne».

dimanche, janvier 21, 2007

LA LAÏCISATION EN TROIS ÉTAPES

Des écoles laïques pour les laïcistes
«Des écoles, des écoles». Le Frère maçon Henri Bergé, Grand Maître national, réclame, dans le Bulletin du Suprême Conseil (no 24, 1 avril 1881), des écoles laïques (cf. l'annexe qui suit, p. 234). Cela est très bien. Nous sommes parfaitement d'accord que monsieur Bergé ait des écoles laïques pour les siens. Mais qu'il n'en impose pas à nos enfants. Nous aussi nous avons droit à des écoles catholiques ou protestantes ou juives ou musulmanes, etc. La démocratie est pour tout le monde.
Si l'on revient à l'article de François Bourricaud, il est fait mention de ceci:
«La laïcisation est marquée par l'affranchissement successif des instances politiques, intellectuelles et juridiques vis-à-vis des autorités religieuses. Cet affranchissement a lieu au terme de luttes parfois très violentes, et c'est sans doute la laïcisation de
l'école et de la culture que véhicule l'école qui, au siècle dernier, dans les pays catholiques au moins, a donné lieu aux affrontements les plus dramatiques.»
(P. 778)
Pour une raison ou pour une autre, les forces maçonnes du Québec n'ont pu s'affirmer qu'en 1999, près de 100 ans plus tard. Soit qu'elles n'étaient pas aussi efficientes que les forces belges ou que les forces québécoises étaient mieux structurées que les forces belges. Il est évident que la situation conflictuelle qui a perturbé la France et la Belgique au début du siècle sera déchaînée au Québec. Il est malheureux que l'entêtement de la minorité «du courant de pensée séculaire» aboutisse à envenimer la situation inutilement.
N'y avait-il pas avantage à ce que nos gouvernements s'inspirent des accommodements de politique scolaire auxquels sont arrivés les Français où l'Etat défraie 90 % des coûts des écoles privées. De plus, il est injuste et antidémocratique que les écoles privées se voient pénalisées systématiquement comme elles le sont actuellement. Même un laïciste devrait comprendre. Il y a aussi des avenues à explorer telles que celles envisagées par M. Bourricaud. Et nous citons:
«Le principe de la laïcité de l’État moderne exige-t-il que la fonction d'enseignement soit un monopole de 1'État? L'État, tout en admettant l'existence d'un enseignement privé ou libre à côté de ses propres établissements, est-il obligé, à peine de cesser d'être laïque, de réserver à ces derniers le bénéfice exclusif d'un financement sur fonds publics? Une
réponse affirmative à ces deux questions, ou simplement à la seconde, ne s'impose nullement. Tout ce que le principe de laïcité exige, c'est que l’État ne mette jamais le bras séculier au service d'aucun dogme - notamment religieux. » (P. 780)
Nous allons suivre de près ces trois étapes de laïcisation, de démoralisation et d’imposition qui constituent l’action réelle de la Franc-Maçonnerie sur l’enseignement en Belgique.
A. Laïcisation.
D’abord, les raisons maçonniques de cet enseignement sans Dieu:
«Au cri: Des couvents, toujours des couvents, nous devons répondre par celui de: Des écoles, toujours des écoles, et faire prévaloir avec courage et persévérance, le droit que nous avons de donner à nos enfants l’instruction laïque qui seule peut en faire des hommes de progrès (1).»

«Il faut purifier l’atmosphère de l’école en empêchant le prêtre d’y venir enseigner le catéchisme (2).»

Et les résultats qu’ils en attendent sont les suivants:

«Grâce à l’école communale, nous avons réussi à créer jusque dans les plus petits villages, un groupe de gens fort rapprochés de la libre-pensée.»

«Les uns résisteront peut-être, mais leurs enfants, pénétrés dès l’âge le plus tendre du mépris du culte, rompront facilement avec le catholicisme.»

«Il y a là une semence qui lèvera et fructifiera (3).»

«Grâce aux progrès de l’instruction, l’Encyclique Humanum Genus ne fera frémir d’effroi que quelque campagnard ignorant dans une bourgade perdue (4).»

(1) Le Frère maçon Henri Bergé, Grand Maître national, le 1er avril 1881, Bulletin du Suprême Conseil, no 24, page 52.
(2) Déclaration officielle du 6 décembre 1883, Bulletin du Grand Orient, XIII, page 34.
(3) Le Frère maçon Ivan d’Anvers, en mai 1882, à la Loge «Les Philanthropes» de Bruxelles.
(4) Le Grand Orateur du Suprême Conseil de Belgique, le 2 mai 1884, Bulletin du Suprême Conseil, no 27, page 61.

B. Démoralisation

Les quelques déclarations officielles ci-après prouveront combien la Franc-Maçonnerie belge veut inculquer l’immoralité à la femme et à l’enfant:
«La Franc-Maçonnerie est la Philosophie du Libéralisme, c’est-à-dire, la source, le réservoir où les adversaires de tous les préjugés et de toutes les superstitions doivent puiser leurs principes supérieurs de direction morale et de reconstitution politique.»

«Aussi, dans notre réforme de l’éducation populaire, nous avons voulu enlever aux religions révélées l’enseignement de la morale et remplacer cet enseignement par celui de la morale positive; or, les principes de cette morale positive n’existent tout formulés que dans nos travaux et nos enseignements maçonniques (1).»

Le délégué officiel de la Loge «Les Vrais Amis de l’Union et du Progrès réunis» de Bruxelles, déclarait le 17 décembre 1882, à l’Assemblée du Grand Orient de Belgique:
«Que la loi sur l’enseignement primaire est la plus grande victoire, que la Franc-Maçonnerie belge ait remportée.»

«Qu’il est indispensable que l’on organise sans retard l’enseignement de la morale, car cette partie du programme n’a pas été réglée jusqu’ici.»

«Que la morale étant le patrimoine de la Franc-Maçonnerie, c’est à elle qu’il appartient d’en régler l’organisation (2).»

(1) Le Frère maçon Comte Goblet d’Alviella, le 26 janvier 1879.
(2) Bulletin du Grand Orient, IX, page 24, lignes 10 à 15
.

«Le Suprême Conseil s’applaudit de ce que, pour la première fois peut-être dans notre pays, des Francs-Maçons aient la pensée de faire admettre leurs filles dans notre grande institution.»

«Ils ont compris que, pour arracher la femme aux influences de l’erreur et de la
superstition, il fallait parler de bonne heure à son imagination pour l’attacher
plus tard à la grande cause du Progrès (1).»


«La Franc-Maçonnerie doit délivrer les captifs, en répandant partout l’instruction laïque, pour soustraire nos femmes et nos enfants d’un enseignement énervant qui les éloigne de l’existence rationnelle pour les livrer à un quiétisme insipide (2).»

Le «Quiétisme» ne saurait convenir aux compagnons de Satan, cela se comprend mieux en relisant les documents que nous avons publiés dans notre étude précédente sur la Franc-Maçonnerie belge.
C. Imposition
D’abord l’imposition des instituteurs Francs-Maçons:
«Les instituteurs doivent être nommés par les Communes et payés par l’État.»

«Ils ne peuvent être privés de leur grade ni de leur place, ni de leur traitement que par mesure disciplinaire appliquée, après débats contradictoires, par le Ministre de l’Instruction publique sur l’avis conforme du Conseil Supérieur de l’Instruction publique.»

«Les locaux scolaires ne peuvent être affectés à l’enseignement d’une religion quelconque (3).»

(1) Déclaration officielle du Suprême Conseil de Belgique du 9 mai 1875, Bulletin du Suprême Conseil, no 18, page 27.
(2) Le Franc-Maçon Henri Bergé, Grand Maître national, membre de la Chambre des Représentants, le 6 mai 1880, Bulletin du Suprême Conseil, no 23, page 26.
(3) Résolution officiellement adoptée par la Franc-Maçonnerie belge en 1887, Bulletin du Grand Orient, XV, page 63.

Ensuite l’imposition de l’enseignement de ces instituteurs:

«1. Obligation pour le père et la mère veuve de conduire de force ses enfants à l’école.»

«2. Suppression de toute instruction religieuse.»

«3. Inscription du nom des parents en défaut sur un tableau exposé publiquement devant la maison commune.»

«4. Condamnation des parents à une amende de cent francs au maximum et en cas
d’insolvabilité à des travaux forcés de un à trente jours au profit de la commune ou à un emprisonnement de un à quinze jours.»


«5. Comme dernier moyen, enlèvement de l’enfant à la direction paternelle...»

Ce texte est dû aux travaux du chapitre de l’Union des Flandres, de Grand, dont le président était en 1888 le Frère maçon comte Oswald de Kerkove de Denterghein, ancien gouverneur du Hainaut et membre de la Chambre des Représentants, qui s’écriait à ce sujet le 20 janvier 1877:
«Nous travaillons activement à faire prospérer l’esprit maçonnique et à combattre tous les préjugés et toutes les superstitions que l’on prétend aujourd’hui de nouveau nous imposer.»

«Nous nous engageons à ne déposer la hache que lorsque la raison sera débarrassée des broussailles dont on l’entoure et victorieusement réhabilitée dans le monde entier (1).»

(1) Bulletin du Suprême Conseil, no 20, page 21.
Après M. le Gouverneur, écoutons M. le Ministre de l’Instruction publique:
«L’instruction, ce levier de l’esprit humain, est l’une des préoccupations constantes de la Franc-Maçonnerie, qui travaille au dehors de ses Loges à obtenir sur ce point et par tous les moyens d’exécution possibles, des résultats pratiques.»

«La Franc-Maçonnerie croit qu’un bon enseignement laïque est le plus puissant moyen de libéraliser les populations et que le prêtre doit disparaître de l’école.»

«La Franc-Maçonnerie croit que l’instruction obligatoire n’est autre chose qu’une conscription de tous les enfants sous la bannière de la civilisation, conscription qui est plus juste que le tirage au sort, parce qu’elle est féconde, productive et générale.»

«La Franc-Maçonnerie enseigne que l’obligation de l’instruction n’est que la raison d’utilité publique dominant, comme dans les expropriations, les intérêts et même les droits de l’individu, là le droit du propriétaire, ici la prétendue liberté du père (1).

(1) Déclaration du Frère maçon Pierre Van Humbeck, au Congrès Maçonnique d’Anvers, le 25 décembre 1864.
M. le gouverneur du Hainaut dut à son «règlement d’imposition» de l’enseignement franc-maçonnique, son élévation au grade suprême.

Et le jour de sa réception au 33e degré, le Grand Orateur du Suprême Conseil, le Frère maçon Henri Pappaert, avocat et greffier au tribunal d’Alost, s’écriait:
«Francs-Maçons, nous devons, à cette heure où la Belgique fait la triste expérience d’une politique réactionnaire, instruire sans relâche le peuple et lorsque nos principes auront pénétré toutes les couches sociales, la réaction aura vécu (2).»
(2) Bulletin du Suprême Conseil, no 28, page 67.
Et le Grand Maître du Grand Orient de Belgique, le Frère maçon Henri Bergé, professeur à l’Université et membre de la Chambre des Représentants, se faisait l’écho de ce voeu et de cette menace en déclarant pompeusement, que:
«Malheur à nous, si le parti qui nous gouverne à l’heure actuelle parvient au moyen des lois réactionnaires qu’il a édictées, à atrophier un jour l’intelligence de la nation (3)!»
(3) Bulletin du Suprême Conseil, no 28, page 71.
Les Francs-Maçons belges font de cette imposition une question internationale, car, lors de la Fête officielle donnée le 24 février 1884 par le Grand Orient de Belgique, pour consacrer l’union et l’établissement de relations fraternelles entre le Grand Orient néerlandais et le Grand Orient belge, le Frère Weirsma, deuxième Grand Surveillant de la Grande Loge néerlandaise, fit la déclaration suivante:
«Nous, fils de la Néerlande du Nord, nous portons hommage aux réformes que vous avez réalisées en entreprenant contre l’ultramontanisme la lutte en faveur de l’enseignement
laïc.»


«Bien que ce soit sans peine et sans efforts que nous ayons introduit chez nous l’enseignement neutre, nous n’avons pas encore été mis dans la nécessité de mener ce combat rude, vexant, individuel que vous avez eu à soutenir, et que vous soutenez encore à l’heure actuelle.»

«Dans le cours de ce siècle, nous n’avons pas encore gémi comme vous, sous le joug de l’Église. Mais si cette lutte devenait une nécessité pour nous, si les ennemis de la lumière
conquéraient jamais la majorité dans les chambres délibérantes de notre pays, la Franc-Maçonnerie néerlandaise se transporterait avec ensemble aux avant-postes pour reprendre le terrain perdu et les plus nobles d’entre nous encourageraient leurs Frères à la lutte contre l’obscurantisme en leur montrant l’exemple donné par vous (1).»

(1) Bulletin du Grand Orient de Belgique, X et XI, pages 81 et 82.
Et qu’ils ont précisé cette note internationale Banquet officiel donné le 24 février 1884 par le Grand Orient de Belgique au Grand Orient de Hollande, où le Frère Jottrand, en portant la santé des Maçons néerlandais, a fait les déclarations ci-après:
«Imitant votre exemple, Frères néerlandais, nous sommes parvenus à construire pour notre Déesse commune, pour la Liberté de conscience, une citadelle et en même temps un Temple, une acropole comme celle où Athènes abritait jadis la statue de Minerve. C’est l’école neutre, l’école laïque.»

«Mais chez vous comme chez nous, cette forteresse si péniblement élevée, est assiégée, et les divisions des libéraux menacent de la faire tomber dans les mains de l’ennemi. Unissons-nous pour la défendre (2)!

(2) Bulletin du Grand Orient de Belgique, X et XI, page 103.

Et le Frère Lieftinck, Grand orateur du Grand Orient néerlandais, a répondu par les déclarations suivantes:
«Vous avez, en Belgique, accepté ouvertement la lutte contre la domination sacerdotale et l’oppression de la conscience. Ne reculez point. Dans cette lutte vous pouvez compter sur nous (1).

(1) Bulletin du Grand Orient de Belgique, X et XI, page 108.
Pourtant, voici dans toute sa vérité en Belgique l’enseignement tel que le veulent les Maçons:
«Depuis quinze ans la Belgique a senti, peut-être autant par instinct que par raison, la nécessité, l’urgence même d’un développement rationnel de l’esprit des masses. Son premier effort, la loi scolaire de 1879, a moins échoué qu’on ne le dit. Il a porté un coup fatal à l’autorité que le prêtre avait usurpée dans l’école. Il a aussi multiplié les écoles, et, dans une certaine mesure, il a touché à l’erreur de la méthode en introduisant des tendances plus scientifiques.»

«Et aujourd’hui l’opinion publique a été enfin amenée à l’idée de propager l’enseignement professionnel, d’organiser des cours d’apprentissage, de répandre les notions pratiques et de faire de ces enseignements la base même de l’éducation des masses.»

«Chose étrange! les cléricaux rivalisent avec les libéraux afin de satisfaire ce qu’ils jugent être un voeu de l’opinion publique et cependant, les cléricaux, en agissant ainsi, travaillent inconsciemment contre leur propre cause.»

«Le jour où les lois naturelles seront connues des masses, où l’enseignement, d’abstrait qu’il est, sera devenu concret, où la méthode synthétique et idéaliste aura fait place à l’analyse et à l’observation du réel, où la masse du peuple aura trouvé dans l’école un
enseignement complet, adapté à sa force intellectuelle et à ses véritables besoins de culture, ce jour-là le rôle des Eglises sera fini.»


«La tutelle qu’elles ont exercée sur le monde n’aura plus de raison d’être, parce que l’Humanité aura trouvé en elle-même et sans le secours d’une puissance surnaturelle, les règles de justice et de moralité que lui voilent encore l’ignorance et le mysticisme (2).»

(2) Le Frère maçon de Vergnies, le 24 février 1888, Bulletin du Suprême Conseil, no 31, pages 78 et 79.
Forcer le peuple à recevoir un enseignement sans Dieu et sans morale, voilà le but véritable et secret de l’action que la Franc-Maçonnerie belge exerce sur l’enseignement en Belgique.

4 LE CATHOLICISME EN BELGIQUE ET LA FRANC-MAÇONNERIE BELGE

Nulle part la haine de la Franc-Maçonnerie contre le Catholicisme n’est aussi mortelle qu’en Belgique, car les Francs-Maçons Belges nourrissent l’idéal qu’un jour:
«Lorsque nous verrons régner en maître sous les voûtes de nos Temples le Père de tous les sectaires présents, passés et futures, il pourra nous dire avec son ricanement légendaire: Très Chers et illustres Frères, faites-moi la faveur de reconnaître en moi: Le terme final du progrès maçonnique. Le parfait et sublime Maçon de la fin du XIXe siècle (1).»

(1) Le Frère maçon Jottvand, avocat, membre de la Chambre des Représentants et 33e, le 28 janvier 1887. Bulletin du Suprême Conseil, no 30, page 34, lignes 1 à 6.

Les compagnons et frères de Satan veulent donc, à tout prix, se montrer digne de lui et leur action en Belgique contre le Catholicisme comprend trois campagnes distinctes, une campagne anti-catholique de justification maçonnique, une campagne de haine maçonnique contre l’Église Catholique, et une campagne de haine maçonnique contre les prêtres catholiques.

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